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  • Idée lumineuse

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    Le politiquement correcte a encore frappé.

     

    L'Union suisse des paysans invite les familles paysannes (tout un symbole, même si l'espèce est en voie d'extinction...) de s'associer aux bonnes âmes d'Autriche, d'Allemagne et de Suisse qui vont, samedi 8 décembre à 20h, éteindre la lumière durant cinq minutes au moins, histoire de manifester leur peur du réchauffement climatique.

     

    Le chef des enfers doit bien rigoler. "Pour expier vos péchés, commandent les nouveaux maîtres à penser, vous nous ferez une extinction et direz trois Ave Maria... Le 8 décembre, c'est accessoirement la fête de l'Immaculée conception (inventée en 1854) et la fête des Lumières à Lyon, une manifestation vieille de 150 ans.

     

  • Logements publics: un audit général?

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    La socialiste Salerno met le bâton dans la fourmilière des petits copains qui logent dans des appartements de la Ville sans toujours payer un loyer "normal". Courageux!

     

    Se demander pourquoi Pierre Muller n'a pas ouvert cette boîte à surprises revient à rappeler que le magistrat libéral était l'otage d'une majorité de gauche au Conseil administratif et au Conseil municipal. Et qu'une telle curiosité aurait aussitôt déclenché un pugilat politicien.

     

    Conclusion: la gestion au jour le jour de l'argent public lorsqu'il est porteur d'avantages particuliers ne fait pas forcément bon ménage avec le règne des partis et le rythme des élections. La plupart des communes ont tenté d'échapper au risque du clientélisme en confiant la gestion de leur parc immobilier à des fondations dont les conseils choisissent les locataires dans le secret des séances.

     

    Cette solution n'est certes pas la panacée et n'est pas sans risque non plus. Elle ne devrait pas exonérer les gérances publiques d'établir des indicateurs fiables sur l'efficience sociale du système des logements publics. Le Conseil d'Etat qui est sensé exercer une tutelle sur les communes dispose-t-il d'un tel instrument?

  • Lytta Basset: un enraciment

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    J'ai assisté vendredi à une conférence de la thoéologienne Lytta Basset. Serge Bimpage l'avait invitée à la dernière rencontre du Cloître à l'ombre de la cathédrale. Dernière rencontre parce que les prochaines seront organisées par Roland Benz au temple de la Fusterie qui est promis dès avril 2008 à redonner un peu de couleur au protestantisme genevois.

     

    "On reconnaîtra l'arbre à ses fruits" commence la théologienne à la belle chevelure de lionne argentée. Y a-t-il un rapport entre ce que je dis et ce que je crois? Entre ce que j'écris ou ce que je fais et ce que je suis? Le travail d'unification entre le in et le out, entre la vérité du coeur et le visage que je donne aux autres. Ce travail peut durer toute une vie.

     
    Dans quelle terre suis-je enraciné?  Mes racines sont-elles vivantes ou desséchées? Suis-je seulement enraciné? Où vais-je m'enraciner? Dans quelle place, dans quel lieu? Lytta Basset cite celui que la tradition nomme le "bon" larron qui est crucifié avec Jésus, en fait le texte dit "l'autre", le texte dit aussi, parlant de Jésus, celui-ci qui n'a rien fait de "mal". Le texte grec utilise le mot "atopon", celui qui est sans lieu, sans emplacement, celui qui ne s'est enraciné nulle part. Premier éclairement.

     

    Suivent quatre propositions, quatre démonstrations que la théologienne livre comme un tailleur de pierre présente un diamant, éclatant, lumineux, transparent, précieux. Eclairantes elles aussi. Etre chrétien, c'est être vrai, être enfant, être envoyé et être libre. Et une conclusion: être chrétien n'est pas une affaire privée. C'est un engagement public.

    Etre vrai, ce sont par exemple les commissions vérité et réconciliation. Pas facile, ni pour les victimes, ni pour les bourreaux d'entendre et de dire des vérités parfois intimes.

    Etre enfant. C'est la condition pour entrer dans le royaume de Dieu. L'enfant c'est la brebis perdue, un être capable de recevoir, qui révèle ce qui se passe en lui.

    Etre envoyé. Vers les autres évidemment. Si je ne produis pas du fruits, c'est que je suis "atopon" sans lieu, déraciné.

    Etre libre. Libre de parler et d'agir.Libre d'aller à Dieu. Libre de ne pas être prisonnier des convenances ou des menaces. Libre parce que "différencié" des mes proches.