Confiner a deux sens: enfermer et toucher à une limite. Confiner est le mot de 2020. Dans son premier sens, il dit ce que sera peut-être la Suisse demain, de gré ou de force: confinée, enfermée, comme d'autres nations européenne avant elle. Dans son second sens, il dit que la lutte contre le virus atteint ses limites: limite sanitaire, limite économique, limite éthique, limite politique, limite logique.
60% des Suisses sont pour le confinement, annonce Alexis Favre hier soir sur RTS1, qui n'a donné la parole qu'au camp du confinement. Dont acte. Et pour combien de temps? Être confiné dans un studio sans balcon n'a pas la même résonance que de l'être dans un six pièces ou un maison. Même avec le chant du voisin. Et quoi? On attend l'été que le virus couronné ait le bonne idée comme son compère le grippal de disparaître. Et l'hiver prochain, on fait quoi? On recommence?
[Note mise à jour à midi]