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Vu du Salève - Page 537

  • La fin des paysans, est-ce la faim du monde?

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    paysans vannant.pngLes urbains se sont toujours fichus des agriculteurs, ces bouseux, ces péouais. Sauf quand ils ont faim et encore. D'abord parce que la plupart des urbains en sortent.

    Ces paysans qui viennent grossir les faubourgs gigantesques des mégaloples connaissent la dureté de la condition de vie à la campagne: dureté de la terre, rigueur de la nature, rapacité des oiseaux, des rats, des vermines, des herbes concurrentes, qui ne vous laissent aucun répit. Banalité de la vie rurale, pression sociale du village, éloignement des soins médicaux et des divertissements. Sauf la télé, souvent le seul meuble de la maison, quand l'Etat a bien voulu tirer une ligne électrique pour son administration où chacun branche un fil vagabond.

    Voilà la vie du paysan! A mille lieux de Martine à la ferme, que nous sert la Migros dans ses spots publicitaires, ou des Jardins de cocagne que veulent imposer à Genève les tenants de la souveraineté alimentaire.

    Pas étonnant que les gens des campagnes cherchent à échapper à cette condition, même si c'est souvent pour tomber plus bas encore. Car, aux  conditions non paradisiaques de la vie à la campagne, s'ajoutent les rigueurs des politiques, qui rarement mettent l'agriculteur au rang des priorités nationales, et du marché mondial, qui lui a fait le choix du tout commerce parfois au mépris de la nature.

    La fin des petits paysans, est-ce la faim du monde?

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  • Démanteler la Suisse? Mais c'est l'idée de de Rougemont!

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    libye helvetia morning.jpgKadhafi est-il fou ou visionnaire? Son idée de démanteler la Suisse n'a-t-elle pas quelques accointances avec l'Europe des régions que chantait naguère Denis de Rougement? Certes la méthode est différente. Là où notre concitoyen voyait l'expression d'une volonté populaire, le colonel propose une décision de l'ONU. Mais le résultat n'est-il pas de changer le nationalisme qui gouverne le monde, pas toujours à son profit?

    Ce billet m'est inspiré à l'instant par Morning Bull qui vient de renvoyer au prince du désert libyen la monnaie de sa pière. Notre blogueur le plus visité affiche la carte de la Libye où chacun des cantons suisses auraient découpé une tranche.

    Voilà qui renvoie à la proposition décapante faite cette semaine par le constituant UDC Ludwig Muller qui propose pour asseoir le pouvoir de Genève sur sa région que la future constitution autorise les collectivités publiques genevoises à acquérir des terrains stratégiques en France voisine et dans le Pays de Vaud. Lire à ce propos La Gazette de la Constituante.

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  • Le dernier budget de David Hiler?

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    hiler main.jpgDavid Hiler est un ministre des finances heureux. Une bonne fée préside-t-elle à la destinée du géant blond, comme l'appelle affectueusement le député Losio? On pourrait le croire à la lecture du projet de budget 2010.

    Ayant telle la fourmi de la fable amassé des centaines de millions durant trois ans grâce à des recettes fiscales exceptionnelles - le mot est faible - dont il n'est guère responsable, le ministre genevois des finances termine la législature en redistribuant largement la manne publique: 7,6 milliards de dépenses courantes et presque un milliard de dépenses d'investissements, soit près de 19'000 francs par habitants. Ce qui, comme dirait Patrice Mugny, permet à une famille de 4 personnes de se dire gagnante tant qu'elle ne paie pas 80'000 francs d'impôt cantonal par an! Car à ce montant de dépenses publiques s'ajoutent la dépense communale.

    On se demande qui a bien pu être oublié dans la distribution des prix. Les communes? Même pas. C'est l'éclat de rire général à l'écoute des  gérémiades de la Ville de Genève.

    Peut-on se fier à ce budget? Impossible de l'affirmer. Il y a trop d'inconnues à cette heure pour savoir s'il pèche par optimisme ou pessimisme. Les choix sont cependant faits en matière d'investissements notamment. On va donc bétonner des kilomètres de tram et le CEVA. Un investissement d'avenir? On peut en douter, mais, à Genève, les bétonneurs ont perdu le sens critique et les Verts ne jurent que pas le fer. Peut-être un investissement pour le futur ministre du territoire qui pourrait bien être David Hiler.

     

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