«Le journalisme est un métier noble, mais ce n’est pas le seul». Etrange citation, qui laisse donc entendre qu'il y a une hiérarchie dans la noblesse des métiers, comme si l'éboueur ou le plombier n'était pas aussi nécessaire à la société. Cette citation est devenue un titre dans 24 Heures, hier sur le site web, aujourd'hui dans sa version imprimée. Elle annonce que le patron de la rédaction va quitter le navire à la fin de l'année. Pour rejoindre le "côté obscur de la force". Tout un programme.
Thierry Meyer a bien raison de changer d'air. Il fait mieux que les deux mammouth du Conseil d'Etat du plus gros canton de Suisse romande, Broulis et Maillard, qui ont rempilé pour cinq ans, tous deux convaincus qu'ils sont indispensables à la liberté et à la patrie. Réélus par acclamations par un peuple vaudois fidèle, le doigt sur la couture. Les rédacteurs en chef, eux ne sont pas élus. Ils sont nommés par un propriétaire, lequel, dit-on, a été surpris de la défection surprise de sa tour lausannoise.