Islam: pourquoi Mireille Vallette n'est pas entendue (25/05/2017)

radicalisme dans les mosquees vallette.JPGAu début du mois de mai, j'ai reçu, comme d'autres journalistes, "Le radicalisme dans les mosquées suisses", le dernier ouvrage de Mireille Vallette, imprimé en Serbie par Xenia. J'en ai survolé le 30 premières pages. Puis la présidentielle française, les votations du 21 mai et toutes sortes d'autres événements plus ou moins importants ont occupé mon temps et l'ouvrage est resté en plan.

Lundi, autour d'un café, Mireille Vallette m'a demandé pourquoi aucune recension de son ouvrage n'avait paru dans la presse romande, aucun écho même de la part de journalistes qui suivent attentivement le dossier islam. 

J'ai repris donc son ouvrage en ce jour d'Ascension (la Résurrection du Christ est affaire de foi et donc de folie, son Ascension est affaire de liberté, de notre liberté, nous qui sommes de ce fait seuls face aux questions essentielles, existentielles qui taraudent de temps en temps les humains, croyants ou pas).

Et j'ai trouvé aux pages 116 et suivantes  la raison de l'ostracisme dont est ma consœur, amie et lanceuse d'alerte genevoise se dit victime.

Je résume en quelques mots sa thèse qu'elle emprunte à Mathieu Bock-Coté, qui l'a développée dans son ouvrage "Le multiculturalisme comme religion politique". 

Les droits de l'homme sont sacralisés. Or, quel est le commandement premier du nouveau catéchisme droitdel'hommisme? Le droit des minorités, répond Mireille Vallette, leur quête d'égalité de traitement, même lorsque cette quête viole d'autres principes des DdH. L'auteure de "Le radicalisme dans les mosquées suisses" affirme que les musulmans ont bien compris le message et trouvent dans ce droit des minorités le moyen d'imposer leurs mœurs au monde occidental, avec la complicité des institutions, de l'école et de la presse. 

Les victimes de l'histoire dominée jusqu'alors par l'homme blanc (esclavagisme, colonialisme, génocide...) sont désormais au centre du jeu politique. Dans tous les rouages de la rééducation en cours "appert, écrit Vallette, la valorisation des minorités, homosexuels, transgenres, ethnies, migrants, l'omniprésence du racisme..." Ce dernier point trouve un nouvel écho avec les déclarations d'un des ténors du barreau genevois, Marc Bonnant, à propos de la norme antiraciste.

Pour frapper son public, l'auteure écrit: En parcourant Bock-Coté, je survolais une recherche du Forum suisse pour l'étude des migrations et de la population (SFM) et je découvrais parmi les recommandations à mettre en oeuvre celle-ci: "projets innovateurs renforçant l'ouverture d'esprit auprès des Suisses affichant des réticences à la diversité".

Difficile en effet avec de tels propos de séduire les journalistes bien en cour, tous convaincus des bienfaits du melting-pot de la migration et de l’insondable responsabilité du monde occidental dans le chaos actuel. 

Au premier rang de ces redresseurs de Suisses chargés "d'infuser l'islam dans toute la société suisse": le Centre suisse islam et société (CSIS) de l'Université de Fribourg. Le CSIS a pour but aussi, rappelle Mireille Vallette à l'appui de sa thèse, accompagner les centres musulmans qui se multiplient en Suisse notamment dans leur offre de formation continue.

Pour Mireille Vallette la coupe est pleine. Comment peut-on confier à des centres islamiques, dont beaucoup sont sous la coupe d'imams intégristes (ce qu'elle tente de démontrer dans son nouvel ouvrage), la tâche d'intégrer les musulmans à la société démocratique, alors que l'enseignement musulman nie par nature l'égalité des sexes, consacre la primauté de l'homme, inflige des peines moyen-âgeuses au voleur, reste bouche bée devant l'adultère et son châtiment, la lapidation, absout le violeur s'il épouse la violée, interdit aux musulmans de toucher la main d'une femme, etc.

Dans ces conditions, écrit-elle encore, dénonçant l'aveuglement notamment de la gauche et des Verts, le CSIS est une tartuferie.  Il suffit de considérer son but majeur: améliorer l'image de l'islam dans le grand public et aider les religieux et leurs prosélytes à accomplir cette valeureuse mission: "déconstruire les préjugés".

En guise de conclusion à son ouvrage de 175 pages, Mireille Vallette ne donne ni dans l'optimisme ni dans l'originalité. Elle cite un billet qu'elle a publié le 30 mai 2014 dans son blog Boulevard de l'islamisme, hébergé par le Forum des blogs de la Tribune de Genève, dont la dernière phrase est:

Lorsque nous avons compris le danger, nous avons voulu nous lever. Il n’y avait plus de liberté, plus de droit de dénoncer. La démocratie avait fait place à la diversité des rites, des mœurs, des coutumes. En dans cette nuit obscure du mélange des valeurs, les fanatiques se préparaient.

A suivre

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