Dans moins d'une semaine, la composition du Grand Conseil de la République et Canton de Genève, le deuxième de l'ère de la Constitution de 2012, sera connue. Bien malin qui peut en deviner la couleur, bien audacieux qui ose un pronostic.
Une seule chose est certaine: le Grand Conseil genevois est depuis des lustres champion suisse de la langue bien pendue. Le prochain ne risque hélas pas de perdre ce trophée. La dernière session a été presque entièrement consacrée à coudre une modeste loi sur la laïcité sans arriver à terme. Il n'y a pas une session qui ne s'ouvre sans un bouleversement de l'ordre du jour en raison des points urgents que le Conseil d'Etat réclament ou des délais de traitement qui sont dépassés.
L'efficacité du Grand Conseil genevois est médiocre. Qui en a fait le bilan? A-t-on entendu des nostra culpa?
Faut-il balayer tous les députés sortants? Est-on bien sûr qu'un parlement 100% neuf ne sera pas très vite englué dans les mêmes travers?