ça doit être la troisième ou quatrième recension du dernier bouquin d'Eric Sadin parue ces jours dans les médias hexagonaux, le philosophe de 34 ans publie à l'Echappée "L'intelligence artificielle ou l'enjeu du siècle". Dans un entretien à Libération - Intelligence artificielle : «De plus en plus de spectres vont administrer nos vies» - je retiens notamment cette remarque: Au fond ces système computationnels sont dotés d'une singulière et troublante vocation: énoncer la vérité.
Énoncer la vérité, c'était naguère le lot quasi exclusif des prêtres qui lisaient les voi(x)es de Dieu dans ses livres. C'est plus prosaïquement l'affaire des hommes devant le juge dans son domaine normé, celle aussi des journalistes dans la contingence parfois étroite de l'actualité, des scientifiques encore - quoique ces derniers devraient cultiver plutôt le doute que l'affirmation péremptoire. Plus ils explorent les territoires inconnus, plus ils soulèvent la poussière des question(nement)s.
C'est donc l'affaire désormais de l'IA.