Une tragédie est une tragédie. Le héros doit se sacrifier. C'est dur, c'est injuste. Il faut bien cinq actes pour l'achever. C'est triste. C'est en direct, à Genève, en 2018. Que peut-on ajouter?
Qu'il est le plus beau, le plus fort, le plus populaire, le promis président de la Confédération, de l'Europe même, vu que la Suisse - championne du compromis, de la juste mesure, des intérêts bien compris - est en bien des domaines déjà un baillage commun des 27...
Son crime? Le héros a forgé une fake news, Il n'a pas menti, se défend-il, il a juste caché une partie de la vérité. Le rideau se lève sur le troisième acte. Le Conseil d'Etat désarme un des siens, le ministre de la Sécurité, et le dépossède de la présidence. Que lui reste-t-il? Un bon salaire?
Le prochain acte aura lieu le 20 septembre à huis clos devant le parlement. L'issue est connue. Faudra-t-il attendre la sentence des procureurs? Ou Pinocchio va-t-il s'effondrer devant la statue du commandeur?
Pour ceux qui ont raté le début, on lira l’implacable analyse que Pierre Ruetschi publie ce jour dans la Weltwoche et dans on blog