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Région - Page 45

  • La feuille de route 2010-2013: le cap est donné sans priorité

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    omm_geneve.jpgAucun engagement sur la traversée du lac (la fin de l'étude d'opportunité est pour 2013). Pas de construction sur le PAV avant 2013. Rien sur la gare de Colovrex (étude pour une zone indsutrielle mixte). Rien sur l'équipement informatique des écoliers (pas mentionné). Rien sur leurs performances PISA (pas mentionné). Rien sur la fiscalité des frontaliers. Pas de réduction d'impôts en vue pour les Genevois, mais la simplification des impôts sur l'immo et l'ancrage à Genève des multinationales et du négoces.

    Aucune mention de la société à 2000 watts, vraisemblablement pas de centrale à gaz, peut-être une centrale à biogaz et/ou géothermique.

    En plus? Des policiers, des places en EMS, des PLQ (objectif 2500 logements par an maintenu), un nouveau plan directeur, des vélos en libre service en 2012. Le RER Cornavin-Annemasse, c'est pour 2016 au mieux.

    La feuille de route du Conseil d'Etat 2010-2013 est un catalogue: difficile à lire, sans doute ambitieux, mais dépourvu d'une charpente et de priorisations, décliné en dix chapitres d'inégal contenu. Aucun objectif chiffré et encore moins de référentiel pour évaluer les progrès qui seront accomplis d'ici 2013.

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  • Post tenebras lux!

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    Conseil d'Etat Genève2010 photo par Daniel r. Ammann.jpgCe matin, à 10h, au sommet du bâtiment de l'OMM, François Longchamp rendra public le programme de législature du gouvernement genevois. Six mois presque jour pour jour après son entrée en fonction, dernier délai fixé par l'article 66 de la loi portant règlement du Grand Conseil genevois. D'ici à penser que nos sept sages ont traîné les pieds pour satisfaire la nouvelle exigence du pouvoir législatif qui ce prend volontiers pour le premier pouvoir de la République, il n'y a qu'un pas...

    Que va-t-il donc tomber d'un si haut belvédère - la vue sur la rade et les Alpes y est magnifique - qui ne figure pas dans le discours de Saint-Pierre? Un calendrier d'engagement?

    Peut-être encore qu'on ne voit pas comment le Conseil d'Etat pourra s'y tenir, compte tenu des multiples moyens, dont disposent les habitants pour mettre les bâtons dans les roues du carosse gouvernemental, du syndrome d'indécision qui frappe l'administration et des principes du développement durable et de précaution qui à Genève font de la moindre action une audacieuse aventure.

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  • Du courage en politique... à propos de VeyriEtrembières

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    unger sourit regard sortant2.jpgA propos du vote sur la livraison de 4450 noms de clients UBS à l'Amérique de "saint" Obama, Pierre-François Unger a cette jolie formule dans mon journal préféré ce matin: "On va tous sortir notre mouchoir parfumé, nous le coller sous le nez et traverser courageusement le tas de fumier. L'herbe ne pourra être que plus verte ensuite." *

    Pas sûr cependant que les Suisses soient appelés à entériner le prochain vote des Chambres. A Genève, le Grand Conseil avait privé le peuple de se prononcer sur le sauvetage de la BCG concocté alors par le duo Grobet Calmy-Rey. Une facture de 2,5 milliards pour le canton. Pour l'instant l'histoire UBS a rapporté de l'argent à Berne (et coûtera sans doute quelques milliards à la BNS).

    Pour un ministre des finances, traiter quelques anciens dirigeants de la première banque du pays de l'élément constitutif du fumier, relève soit du populisme, soit de l'inconscience. A moins que ce propos ne résulte tout simplement du bon sens de quelqu'un qui exerce sa dernière législature et ne se représentera plus devant les électeurs. Encore que, par les temps qui courent, ce soit plutôt bien porté - électoralement parlant, à gauche comme à l'extrême-droite - de cracher sur les banquiers distributeurs de bonus.

    Comme le dit le grand Starobinski, excellemment interviewé par Etienne Dumont dans le même journal: "Nous subissons une séduction de l'émotion présente qui entraîne une régression de la capacité de mémoire". Et plus loin: "A la mobilité dans le temps (qui valorise la mémoire et la comparaison avec le passé) a succédé l'ivresse de la mobilité dans l'espace."

    Hier soir à Veyrier, devant une modeste chambrée, on a pu constater le même effet. Les politiciens sans avenir ont tenu un langage critique, ceux dont le sort dépend de l'humeur du peuple, ont tourné sept fois leur langue dans leur bouche. Ainsi va la démocratie. Le courage n'est pas la vertu que les urnes récompensent le plus.

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