Impossible n'est pas français aurait dit Napoléon, bien avant le temps où les Français n'avaient pas de pétrole, mais des idées. Impossible n'est pas suisse non plus. Il est désormais possible, annonce ce matin un communiqué de l'Office fédéral des transports, de circuler à 250 km/h dans le tunnel de base du Lotschberg, un tronçon ferroviaire de 34 kilomètres qui a coûté quelques gros milliards et sert surtout à rapprocher Bâle et l'Allemagne de Milan et de l'Italie et accessoirement les Valaisant des Bernois. A l'heure donc où un second tunnel sous le Gothard coûte le lard du chat à la Confédération, celle-ci renvoit au-delà de 2020 la construction de la 3e voie CFF entre Lausanne et Genève. Lamentations ma non tropo.
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Rêve de Nouvel An: 250 km/h entre Lausanne et Annemasse?
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Troisième voie Genève Lausanne ou deuxième ligne?
Sur la même longueur d'onde et sur la défensive, le président du PDC genevois et député Fabiano Forte et la cheffe du groupe des verts au Grand Conseil Valérie Flamant. Franchement critiques à l'égard des Genevois et du ministre Cramer en particulier, le député vaudois PDC d'Eysin Mario-Charles Pertusio et le syndicaliste UNIA, chef du groupe socialiste au Grand Conseil vaudois Grégoire Junod. 17 minutes 37 secondes pour ne rien apprendre et écouter l'insistante question du journaliste: mais les cantons ne pourraient-il pas préfinancer la troisième voie Lausanne Genève, renvoyée aux Calendes grècques par un Conseil fédéral qui n'a décidément rien compris l'urgence du rail entre les deux métropoles lémaniques...
C'était hier soir sur Forum. Les parlementaires cantonaux invités deux PDC (?) deux rose-verts (?) ont manifesté leur impuissance sur l'air "C'est Berne qui décide, nous on peut rien faire", Cramer et Marthaler ne s'entendent pas, on ne peut rien faire" et "Faudrait pas que seul les cantons riches soient équipés, on ne peut rien faire". Pauvre de nous!
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Le Noël des MIE
J'écoute de temps en temps "Vivre sa ville" sur France culture. Ce matin, l'émission matinale de Sylvie Andreu m'apprend un nouveau mot, un de ces accronymes dont les Français raffolent. Du genre SDF pour dire vagabond. Quand il est mineur, le vagabond s'appelle désormais MIE. Cruel paradoxe que d'appeler mie ceux qui manquent de pain.
Un MIE c'est un mineur isolé étranger. Le reportage raconte comment des Français tentent de remettre sur les rails des MIE brésiliens. Plongée passionnante et terrifiante dans la violence quotidienne et la débrouille ultime.