Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Politique - Page 117

  • Faut-il rétablir la corvée pour sauver le système de santé?

    Imprimer

    illustrationMargerin.pngOuf! Semaine chargée, qui m'a empêché d'alimenter mon blog. Ce ne sont pas les sujets qui manquent. Un référendum dans ma commune, le premier de son histoire (j'y reviendrai). La presse américaine qui s'effondre et les journalistes du prestigieux New York Times qui subissent une baisse de leur salaire de 5%. Et ce billet de blog posté par David Divorne et intitulé: "Et si on mettait le concepte de l'armée de milice au service de la santé?". L'enfer comme chacun sait est pavé de bonnes intentions...

    Faut-il rétablir la corvée pour sauver le système suisse de santé et plus généralement les systèmes de santé du monde dit industrialisé?(Encore que ce qualificatif n'a plus grand sens à l'heure oùl'Amérique nationalise ses banques et ses constructeurs automobiles et pourrait même perdre son triple AAA de pays qui remboursent toujours ses dettes)

    La réponse comme toujours n'est pas évidente. Et un minium de réflexion montre que déjà toutes une série de personnes ne survivent décemment que parce que leurs proches acceptent de les soigner. J'admire en particulier les familles d'enfants handicapés qui se mobilisent parfois sans compter.

    Certes comme le souligne un commentaire sous le blog cité, le service civil peut être une manière détournée de recourir à une main-d'oeuvre gratuite pour les hôpitaux et les homes. Il suffirait en fait de facturer aux entreprises ces heures comme celles des travailleurs et de verser la contrepartie à l'impôt général. L'on pourrait coupler service civil obligatoire et paiement de l'impôt.

    Lire la suite

  • La révolution est en marche. Et la constituante?

    Imprimer

    kasser.jpgOn regrette un peu Louise Kasser. L'icône juvénile, première présidence de la Constituante, a donné l'illusion d'une assemblée inventive. Ce n'était pas le choix des 80 élus de porter sa benjamine au perchoir, mais celui du Grand Conseil qui avait fait une entorse à la tradition en décrétant dans la loi plébiscitée par les Genevois que le benjamin et non le doyen serait le premier président de la noble assemblée. Une fois installé, les Constituants se sont donné une présidence quadricéphale, renouvelable chaque année, de sorte que plus personne aujourd'hui ne sait  qui pilote le bateau.

    Sans audace, en revanche, le Grand Conseil a maintenu le caractère non public des séances de commissions de la Constituante. De sorte que les cinq commissions thématiques travaillent depuis Pâques dans le silence le plus profond. Demain, la Constituante votera son concept de communication et les cinq présidents rendront compte de l'état d'avancement des travaux. Il est peu probable qu'on apprenne quoi que ce soit sur les sujets qui fâchent.

    Les sujets qui fâchent sont pourtant nombreux.

    Lire la suite

  • Le mercenaire, la gazetta et les blogs

    Imprimer

    le mercenaire.jpgJ'ai déjà évoqué, je crois, Le Mercenaire, l'intéressant livre enquête historique que Jaques et Olivier Donzel consacrent au major Davel. On y apprend mille et une anecdotes sur la vie des gens du XVIIIe et du XVIIIe siècle. J'y ai (re)découvert le sens du mot gazette.

    Gazetta, c'était le nom de la piecette d'argent que valait la fogli avvisi, une feuille d'avoi publiée à Venise dont Théphraste Renaudot avait fait l'acquisition et qui lui inspira le nom de sa Gazette. Les deux Donzel raconte comment ce protestant de la région de Vienne - l'ancienne capitale des Allobroges - devenu catholique pour plaire sans doute au souverain d'alors créa son journal à partir d'une agence matrimoniale et de petites annonces. Son bureau est le rendez-vous des potins que les gens en quête d'une compagne ou d'un compagnon échangent le temps de consulter les feuilles volantes affichées au mur.

    Le 30 mai 1631, Renaudot obtient la concession perpétuelle "de faire imprimer et de vendre les nouvelles, gazettes et récits de tout ce qui s'est passé et se passe tant en-dedans qu'au-dehors du Royaume". Son journal fait 4 pages de 22 cm sur 16. Près de 100 ans plus tard, Samuel, l'imprimeur lausannois inventé par les Donzel, qui enquête sur la vie du major Davel après sa décapitation à Vidy, rêve de publier une telle feuille d'avis. Il doit se contenter d'un almanach annuel attentivement relu par LL EE de Berne.

    Ce qui m'impressionne, c'est le temps qu'il a fallu pour que la liberté d'expression gagne toute l'Europe. Elle est loin d'avoir conquis le monde et doit sans cesse être défendue. Même chez nous, le diton pour vivre heureux vivons caché l'emporte dans tous les cercles. En tant que responsable des blogs à la Tribune, je peux en témoigner.

    Lire la suite