Michèle Künzler ne voit pas ce qu'elle a fait faux. Hier soir encore, à Forum, sur RTS la première, elle a répété que son bilan était bon, qu'elle a été la victime de la méchanceté des hommes et que la presse ne l'a pas protégée assez, voire qu'elle a attisé la hargne à son égard. Le problème, c'est qu'en politique, il ne suffit pas d'avoir raison pour l'emporter. Il faut surtout convaincre les citoyens que les décisions qu'on prend son justes et nécessaires. Et sur ce point, Michèle Künzler, qui a été un bon petit soldat, a trop fait confiance aux technocrates.
Luc Barthassat n'est pas, pas plus que Michèle Künzler, un spécialiste de la Mobilité. Il risque de tomber dans le même piège.
C'est que la circulation n'est pas simplement régie par la mécanique des fluides. Elle s'inscrit dans une trame bien serrée de normes techniques et légales qui donnent en fait le pouvoir aux ingénieurs et aux juristes. S'ajoute le coût élevé du moindre ouvrage et le temps disproportionné pour le réaliser.