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Pays, paysans - Page 32

  • "Céréales" en 638 pages

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    collaert céréales.jpgJ'ai acheté ce pavé 36 francs 80, ce qui fait un peu plus d'un sous la page, une paille. Trop lourd pour l'emporter en vacances. Je le dévore depuis quelques heures. Le style de Jean-Paul Collaert, un agronome devenu journaliste en jardinage, plutôt bio, mais pas sectaire, est croustillant et fleure bon l'air du temps. Du genre qui trop embrasse, l'auteur jamais ne tombe dans le pétrin du jargon scientifique.

    Les premières pages tracent l'histoire des céréales, du grain et de la paille, y compris de celle dont on fait les cjaumières ou les paillotes en Corse... Une gerbe savante et digeste qui se dévore comme un feu de... paille. Saviez-vous que le feu est l'ami des céréales? Qu'il ne faut pas trop avoir peur des OGM mais que l'idée soutenue par Bill et Melinda Gates de conférer au riz le moteur turbo du maïs pour fabriquer des sucres à quatre atomes de carbone n'est pas une bonne idée...

    Comme ces pains modernes cuits au feu des dernières technologies alimentaires - dans un pain bio de la Migros, il a de l'ortie, du souci et de la cerise des Antilles - "Céréales" qui a même une page sur Facebook est riche de mille et une annectodes et digressions qui lui confèrent parfum et goût et invitent à s'en rompre une nouvelle tranche.

    A suivre.

     

  • OGM: les contras vont applaudir

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    C'est l'histoire de la vigne européenne à l'envers. Victime du phylloxera importé d'Amerique à la fin du XIXe siècle, vinis vinifera faillit disparaître et ne dut son salut et nous son breuvage divin qu'au fait que tous nos nobles cépages ne mettent plus leurs racines en terre mais empruntent celles d'un pied américain, résistant à cette sorte de puceron ravageur, sur lequel elle est greffée.

    Le châtaignier d'Amérique couvrait jadis des millions d'hectares au point que la légende raconte, écrit The Economist cette semaine, qu'un écureuil pouvait traverser les Etats-Unis sans poser un pied à terre. Le châtaignier a souffert de la hache et de la tronçonneuse, mais plus encore d'un parasite importé d'Asie qui l'a décimé, comme d'autres vermines ont détruit les ormes.

    Et voilà qu'un châtaignier OGM, à qui l'on a transféré un gêne du blé, va être planté avec huit cents autres congénaires, modifiés ou croisés avec un châtaignier chinois, dans l'espoir que l'Amérique retrouve ses nobles forêts.

    Si l'opération réussit, la technique employée pourrait permettre de sauver les ormes. Et les fils de Jean-Jacques pourront à nouveau danser sous les ormeaux grâce aux OGM. Sauf à genève bien sûr notre très sage gouvernement à décide de sanctuariser non OGM, non nucléaire et... demain quoi?

  • Biotech, biotech chante le coq nimby

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    pig 26.jpgBiotech, biotech! Qui n'a pas entendu notre Conseil d'Etat et tous ceux qui le conseille chanter les vertus économiques des biotechnologies. à défaut d'avoir pu prévenir le rapatriement allemand du plus gros fleuron de ce secteur, le gouvernement genevois veut ancrer l'arc lémanique à cette grande aventure scientificité- technique de la biologie mâtée par l'homme pour l'homme.

    Sauf lorsqu'il s'agit de sa nourriture. Soudain l'élan cale, nos campagnes doivent rester pures et vierges de tout OGM. Telle est la décision de ce jour de nos sept sages qui déclarent le canton sanctuaire naturel. Ne pouvant agir que sur nos 242 km², le gouvernement n'agit pas autrement que ces propriétaires de villas qui corsètent la ville et veulent bien du développement pourvu qu'il ne se déploie pas dans mon jardin (not ni m'y backyard)

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