Biotech, biotech! Qui n'a pas entendu notre Conseil d'Etat et tous ceux qui le conseille chanter les vertus économiques des biotechnologies. à défaut d'avoir pu prévenir le rapatriement allemand du plus gros fleuron de ce secteur, le gouvernement genevois veut ancrer l'arc lémanique à cette grande aventure scientificité- technique de la biologie mâtée par l'homme pour l'homme.
Sauf lorsqu'il s'agit de sa nourriture. Soudain l'élan cale, nos campagnes doivent rester pures et vierges de tout OGM. Telle est la décision de ce jour de nos sept sages qui déclarent le canton sanctuaire naturel. Ne pouvant agir que sur nos 242 km², le gouvernement n'agit pas autrement que ces propriétaires de villas qui corsètent la ville et veulent bien du développement pourvu qu'il ne se déploie pas dans mon jardin (not ni m'y backyard)
Tantôt quelques mouvements populistes ne manqueront pas d'étendre l'hégémonie du microterritoire genevois aux confins du très grand Genève. Non content de dicter sa politique à la France en matière nucléaire, le Canton voudra, n'en doutons pas, étendre la sanctuaires a-t-on anti-OGM.
Peu lui importe que les OGM dominent déjà nombre de cultures dans le monde sans qu'on ait pu détecter d'effets néfastes pour la santé et l'environnement ni de victimes collatérales, ce qu'atteste un récent rapport du fonds national de la recherche. il en va des OGM comme du nucléaire, la riche Genève peut s'en passer et se draper de vertu.
Je signale que la grand méchant Mosanto n'est pas seul à produire des OGM. Le dernier objet modifié est porc. Il a été élaboré en août dernier par un institut écossais, le même qui a inventé la brebis Dolly et porte le joli nom de Pig 26. Voilà ce qu'en dit Le Monde qui n'est pas le premier média à en parler.
Plus proche encore de nos assiettes, le saumon à croissance rapide et le porc à alimentation pauvre en phosphore qui, nous dit Nature, pourraenit bientôt être testés dans la jungle naturelle que sont les océans et les élevages industriels.