Je ne connaissais pas les Tchouktches jusqu'à hier soir. Le docu de Frédéric Tonolli, diffusé par Thalassa, m'a scotché deux heures durant devant l'écran.
La mort d'un peuple raconte le choc des civilisations, le pot de fer contre le pot de terre, une histoire mille fois répétée sur toute la terre depuis des siècles, histoire d'alcool, histoire de désespoir, histoire de vie trop dure dans des environnement trop dures, vécue pourtant pendant des millénaires par des gens dont c'était le destin. Et voilà qu'un jour leur destin fut de voir arriver des colonisateurs. Dont certains ont cru sincèrement apporter la civilisation adoucir la violence de la nature. Barbares ou civilisateurs qu'importe, leur monde, leur vie alllait basculer. Demain ne serait plus comme hier.
Pour les Tchouktches, les habitants du Tchoukotka, les colonisateurs, les promoteurs de l'homme nouveau furent dans les années 20 les Russes, reconfigurés soviétiques. Mais il en fut de même des Indiens d'Amérique du sud et du Nord, des Berbères, des Noirs d'Afrique, des aborigènes d'Australie, des Tziganes d'Europe, des peuples premiers d'Inde et de Chine. Les colonisateurs furent et sont blancs, jaunes, rouges, noirs, simplement conquérants, puissants, civilisateurs.