Que serait aujourd'hui l'incendie de la bibliothèque d'Alexandrie? Un gigantesque éclair nucléaire ou un sursaut naturel du champ magnétique terrestre qui carboniserai les infimes connexions des puces de nos ordiphones/nateurs et viderait d'un coup Facebook ou Google de toute substance pour autant que ces géants en aient en propre? On peut toujours imaginer le pire. La disparition de la bibliothèque d'Alexandrie n'a entravé la circulation des idées.
L'âge barbare qui suivit la chute de l'empire romain ne fit pas non plus disparaître toute culture pieusement recopiée et enluminée dans les monastères et quelques cours un peu plus éclairées que les autres, sises alors en pays d'islam. Tout de même, à cette époque, en Europe, il s'est passé cinq à dix siècles avant que la sécurité ne revienne et n'accorde aux marchands et aux artisans, habitant des bourgs, cette indispensable prospérité sans laquelle la culture ne fleurit pas largement. Et quelle culture? Non plus celle des copistes, mais celle des créateurs, des inventeurs, des découvreurs, des chercheurs,...