Y a-t-il un tweetprof dans la classe? (23/11/2014)

"Je tweete, tu tweete, nous lisons!" Après 3 ans d’expérimentation de l’usage de Twitter avec ma classe de CP, je peux dire que les tests sont convaincants : de façon quotidienne, mes élèves se trouvent confrontés à de l’écrit, dans des situations de communications réelles. Ils n’écrivent pas pour avoir une bonne note ou pour faire plaisir au maître, mais pour être lus par des personnes bien réelles ; les abonnés au compte de la classe réagissent, répondent, retweetent, et motivent ainsi les élèves à produire encore plus.

Combien y a-t-il de profs à Genève qui peuvent se prévaloir d'une telle expérience (trouvée sur xyetz grâce au Twetwed Times de Lyonel Kaufmann) ou d'autres au cœur du web?

La semaine passée, j'ai accueilli Nicolas, un élève des Grandes Communes, pour une journée d'initiation au journalisme. Trop court pour tester le terrain. Ce petit bain médiatique m'offre aussi l'occasion de réfléchir sur mon métier, de mesurer la distance entre l'idéal, l'ambition et la réalité quotidienne.

Nicolas apprend le latin. Tweete-t-il? Non. Il n'a pas de page Facebook non plus. Et ses profs? Il ne sait pas. Dommage, lui dis-je, la guerre de Gaule en gazouillis, ça serait cool. Et un blog de classe, ça s'impose, non? Je fais ma promo. Je ne perds pas espoir de convaincre un jour un prof - c'était presque fait - et le DIP de foncer sans attendre d'équiper tous les élèves d'une tablette. (Ce qui, au passage, s'impose bien plus que la rénovation des murs.)

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