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Médias - Page 49

  • La RTS finit mal l'année

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    image.jpegMein Kampf incite-t-il à la haine raciale? Je ne l'ai pas lu et je ne le lirai pas. Martina Chyba l'a-t-elle lu? Peut-être. La journaliste de la RTS avait un avis tranché sur le 19:30 ce mercredi 30 décembre. Sur le ton d'une pasteure, elle a dit combien ce brûlot était mal écrit, infâme dans son contenu, mais qu'il ne faut pas en empêcher la publication pour autant. Comme si elle, la RTS ou quiconque d'ailleurs pouvaient le faire d'un livre que les libraires genevois vendent à quelques dizaines d'exemplaires par année et qu'on trouve sans peine sur le net.

    Brûler ce livre serait agir comme le régime hitlérien et toutes les dictatures, a asséné la journaliste. Incroyable! Ainsi tous les livres se vaudraient et devraient échapper au pilon? 

    Dans la même séquence, un libraire de la librairie du Boulevard a eu cette réponse: "Notre métier, c'est de vendre des livres." Il est vrai que chacun fait son métier. Mais est-ce la mission du service public de participer à cette opération commerciale?

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  • Einstein, les vandales genevois et les caillasseurs vaudois

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    relativite generale.jpgEinstein a formulé la théorie de la relativité générale en 1915, un petit siècle seulement. Formidable découverte qui nous a permis de comprendre un peu mieux comme marche l'univers. Quant au monde et à ses habitants, ils restent un mystère.

    Voyez les deux événements qui défrayent la chroniques locales genevoises ces jours: des vandales salissent la ville et pillent quelques commerces, sans mettre en péril la vie des citoyens, des supporters de hockey caillassent un bus du GE/Servette et risquent d'en blesser plusieurs sérieusement.

    Tous les journaux ont largement évoqués le premier événement. Les réseaux sociaux ont bourdonné de la stupeur des uns et des explications empruntées des autres. Douze heures après le caillassage du bus de Ge/Servette, seule la Tribune en parle sur son site internet (et 24 heures qui a copié l'article et dont c'est l'article le plus lu). Pourquoi? Parce qu'un journaliste était dans le bus. Les autres médias sont allés se coucher.

    Quel est l'incident le plus grave? Celui provoqué par les vandales de Genève, immergés dans la manif lancée de renversé.ch, ou celui perpétré par les vandales vaudois, dont on ignore aussi l'identité?

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  • Sonia Zoran, l'empathie et le format long

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    sonia zoran.jpg(…) Tu nous as donné avec Eclats de Méditerranée d’être moins bêtes, moins ignorants sur ce qu’on appelle la crise des migrants. Dans le Temps, tu as très vite rédigé des éditoriaux dont un - il y a longtemps déjà - sur les deux nationalismes qui s’affrontent en ex-Yougoslavie une thèse qui en très court contenait ce que tu aurais sans doute écrit dans ta thèse que tu n’as pas composée,  faute d’avoir trouvé un accueil éveillé à  l’Université où un professeur avait jugé le sujet du nationalisme sans avenir. « Et ça fera mal », concluait cet édito prémonitoire. Ton écoute des autres déjà t’avait donné les clés de l’actualité. A la Radio, Frank Musy t’a aidé à faire du Sonia Zoran, un ton, un son, où  derrière le je on entend le nous.

    Les archivistes de la radio ne savent pas trop dans quelle case te mettre, dit encore Anal Lietti à qui le comité du prix Jean Dumur avait confié ce jour l’éloge de la lauréate 2015. Tu n’es pas dans le segment information mais dans les programmes où tu dis te bien trouver. (…) Et tu désires, comme nous, qu’on te dise au retour d’une immersion,  «Raconte», plutôt que «Combien tu veux» quand ce n’est pas «Tu as 3000 signes».

    «Regarde ce que les gens mangent et oublie l’angle.» Sonia Zoran cite Bertil Galland dans ses remerciements. « J’ai un côté chèvre de Monsieur Seguin… » Elle associe les techniciens de la radio qui ont l’oreille du ton juste, du prolongement musical pertinent. Et puis, l’actualité s’impose: «J’utilise le Je non pas pour dire Nous mais pour fuir le Nous. Car le Nous, ajoute cette Vaudoise qui en a l’accent à peine, renvoie au Eux, les migrants, les Arabes stigmatisés, mais aussi cette homogénéisation qui nous guette et nous menace.» Elle ne dit pas  purification ethnique, une actualité qu’elle a éprouvée dans ses Balkans d’où elle vient à moitié.

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