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Manifestations populaires - Page 10

  • 1er Mai: faites l'amour...

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    En ce 1er mai 2016, il a neigé jusqu'à mi Saleve. Grâce à El Niño, grâce au réchauffement climatique (grâce à nous donc), grâce à Dieu qui fait la pluie et le beau temps?... Naguère on présentait les semences dans mon église de Compesières pour les bénir. On remerciait aussi la Providence avant les repas. C'était avant Vatican II. Mai était le mois de Marie et des rogations. Durant des siècles, jusqu'à l'irruption du monde moderne, la semaine des paysans, autant dire du pays, était rythmée par la religion. Aujourd'hui encore, en bien des lieux sur notre terre, des hommes dansent, prient, implorent le ciel pour faire tomber la pluie ou la faire cesser. 

     

    Aujourd'hui à Geneve, quatre manifestations rythment ce dimanche.

     

    On passera sur le Tour de Romandie qui appartient à un rituel de distraction de masse mais a aussi l'heureux effet d'inciter mes contemporains à dépenser l'énergie musculaire qu'il n'ont plus trop l'occasion d'épuiser autrement. On passera aussi sur le Salon du livre qui appartient au rituel de la culture, dont les grands prêtres sont les critiques, les intermittents du spectacles et les grands du business en ligne (Apple, YouTube, Deezer, Spotify) ou non (mais qui ne l'est pas aujourd'hui?). On s'arrêtera un instant sur le défilé du 1er Mai et sur les cortèges du 1er mai.

     

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  • L'impossible réforme de la fonction publique genevoise

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    SCORE, la réforme de l'échelle des traitements de la fonction publique, est mort. Du moins dans son identité et sa forme actuels. Le député Edouard Cuendet, la voix des banquiers, la soutient du bout des lèvres, mais il sait que le couple PLR-PDC n'a plus le pouvoir au Grand Conseil comme la séance d'hier soir du parlement la brutalement illustré.

    Roger Golay, le président du MCG a lui carrément annoncé l'acte de décès de la réforme, hier soir au micro d'un Pascal Décaillet, trop girond de montrer que la politique se faisait devant lui - que dis, je grâce a lui - lui, qui sait si bien profiter des rumeurs de la rue et souligner combien le parlement, juste à côté, mouline dans le vide. Dérive classique d'un fou du roi qui se prend pour le roi et qui se réjouît d'une manifestation peu suivie pour d'évaluer le suffrage universel. 

    Mais c'est ainsi qu'on gouverne désormais à Genève. SCORE, un projet lancé et défendu par David Hiler, naguère donné comme le meilleur conseiller d'Etat du précédent gouvernement, finira au panier. Et peu importe qu'un Pascal Broulis, usant de la même méthode qu'il s'était appropriée quand le ministre vaudois des Finances et de la Fonction publique (il a aux dernières élections cédé ce dicastère à sa collègue Nuria Gorrite) était chef du personnel de la Banque cantonale vaudoise, ait réussi à mettre en œuvre la réforme "Decfo-Syrem", un SCORE à la vaudoise.

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  • France: le jour d'après

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    assassin creed.pngQue faire des quelque millions de marcheurs et des dizaines de millions de téléspectateurs qui ont retrouvé, l'espace d'un dimanche, un état de communion républicain jamais vu depuis la Libération? La France se réveille en ce 12 janvier, interrogeant les raisons d'une mobilisation populaire aussi puissante, d'un partage cathartique aussi profond.

    L'assassinat des dessinateurs de Charlie, de policiers et de consommateurs juifs dans une superette casher a agi comme un électrochoc. La France l'attendait comme tous ceux, dont je suis, qui aiment ce pays plus que tout autre et qui se désolaient de voir la République - car la France incarne plus que tout autre l'idée de la République - se déliter.

    Sur France Culture ce matin, Régis Debré et Caroline Fourest ont tenté une première analyse. Que faire, a demandé le chroniqueur Brice Couturier, pour que le soufflé ne retombe pas? Leurs réponses ne m'ont pas convaincu.

    "Cesser de parler de gouvernance, un mot copié collé du monde des affaires, et parler davantage de gouvernement", a dit le médialogue: Arrêter de bourrer les discours politiques des chiffres balancés par Bruxelles. Et puis oser enfin évoquer le fait religieux dans les écoles et l'interroger rationnellement. Il faut plus de prof de philo aussi.

    Dans la même veine, Caroline Fourest a suggéré d'augmenter le nombre de profs de dessin. Et d'apprendre aux élèves qu'une caricature qui s'en prend au bon dieu ou à ses saints, ça n'est pas du racisme envers une communauté. Il faut armer les profs à répondre aux élèves dont la culture est faite de slogans répétés en boucle.

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