Les robots à col bleu ont détruit des emplois depuis qu'on a inventé la roue- un travailleur se fatigue moins à charrier du fumier au moyen d'une brouette que sur ses épaules - ou la presse à bras - qui a mis les copistes du Moyen-Âge au chômage - ou encore les métiers à tisser à cartes perforées - qui ont valu à Lyon la révolte des canuts, qui est restée emblématique dans la la lutte des travailleurs contre la machine qui nous vole notre travail. Personne ne s'est offusqué que les machines à laver libèrent les femmes d'un boulot harassant et leur laissent le loisir de bosser dans les usines ou comme puéricultrices. Va-t-on taxer les robots ménagers?
La peur de perdre son emploi frappe aujourd'hui les cols blancs, les métiers des services et même le noble art du professeur, qu'un bon système logique, associé à une dose d'intelligence artificielle qui adaptera le logiciel d'apprentissage aux spécificités de l'apprenant, peut remplacer dans toute une série de fonction répétitive. C'est le cas aussi des journalistes et de bien d'autres métiers.
Ce futur angoissant du chômage des cols blancs est sans doute ce qui motive le bon docteur Oberson de militer pour la taxation des robots. Il n'y avait pas penser tant que les robots cassaient des cols bleus, ceux-là même, qui ont voté pour M. Trump et pourraient bien placer Marine à l'Elysée...
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