Quel dieu gouverne la main de Heidi.news? Après "Au coeur de la complosphère", une longue immersion d'un jeune Pangolinman* dans une bande de complotistes romands, dont une enseignante genevoise, fans du prof Raoult et du blogueur Michel - une enquête diversement appréciée - et une autre, "La révolution des toilettes", sur l'hygiène et les ressources que sont nos déchets intimes, la jeune pousse de la banlieue est de Genève, prochainement rattachée au journal Le Temps, a envoyé ses fins limiers explorer l'empire Coninx, du nom de la famille zurichoise qui détient et gouverne TX-Group dont le navire amiral Tamdedia est le premier éditeur de journaux en Suisse.
Information - Page 6
-
Heidi David vs Tamedia Goliath
-
Harcèlement et jeux d'enfants
Mercredi 11 novembre. Ce jour de la Saint-Martin et de l'armistice a vu le soleil percer la grisaille. On suit d'un regard distrait l'émission Infrarouge du sémillant Alexis Favre, au titre bien alarmiste "Covid, le crash sanitaire?". Son point d'orgue nous fait lever le sourcil. Dites-nous Alexis, pourquoi ne pas avoir parlé ce soir des cas de harcèlement à la RTS?
La question paraît plus que téléphonée. Elle permet au brave Alexis un peu emprunté tout de même d'expliquer que la RTS n'est présentement pas le meilleur média pour débattre de ce sujet, qu'elle n'a rien caché de la situation - sauf que sans l'enquête du journal Le Temps, rien ne serait sans doute sorti - que des enquêtes sont en cours et que, promis juré, Infrarouge ne reculera pas si les résultats de ces enquêtes soulèvent des questions de portée universelle. Voilà! Candide est satisfait?
Pendant ce temps, Le Temps ronge son os. Ce matin, il revient sur ces "dix jours du scandale sans issue visible" à l'occasion du retrait du chef de l'information, le temps de l'enquête.
-
Hodgers, Crittin et le journalisme
Chacun dans sa bulle. C'est une des critiques récurrentes que l'on adresse aux réseaux sociaux dont la technologie et le génie sont de nous offrir exactement ce que l'on cherche grâce à la géolocalisation et à la sociolocalisation. Deux facultés automatiques qui manquent cruellement à la presse traditionnelle, elle qui disposait depuis des lustres des données de ses abonnées et les a laissées en friche.
Déjà, grâce aux algorithmes apprenants (improprement appelés intelligence artificielle), Google, Facebook et compagnie peuvent nous proposer des embryons de réponses toutes faites aux courriels que nous recevons. Ils dépistent nos humeurs en analysant notre voix, notre visage, les mots et tournures de nos écrits. Bref ils en sauront bientôt plus sur nous que nous-mêmes qui avons cette faculté heureuse d'oublier, de nous montrer plus beaux, plus sages, plus intelligents que nous ne sommes. Les bots vont nous renvoyer notre vraie image sans concessions et sans rien oublier de nos faiblesses et de nos lâchetés. Le diable n'est pas pire.
Lien permanent Catégories : Affaires fédérales, Culture, Démocratie, Information, Médias, Politique, wiki, web, bot 0 commentaire