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Gestion publique - Page 63

  • Barthassat et lui-même, Maudet et Köppel: com, com

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    barthassat maudet 2.jpgDans le creux informationnel du mois de juillet, tous les médias en ont parlé. Barthassat est le premier membre d'un gouvernement suisse à répondre en direct sur Facebook aux questions savamment filtrées par un de ses sherpas chargés de com. Le contenu que le ministre de l'Environnement et des Transports relaie sur sa page du grand réseau au milliard et demi d'amis, où il a téléchargé 17'500 photos, et sur deux pages dédiées est sans importance. Bien rodée, la langue de bois tourne en boucle. Dans la com, c'est la forme qui compte.

    Maudet se fait, lui, bien plus discret. Très en vue lors de son accession au Conseil d'Etat en juin 2012, le "politstar émergeant de la Suisse de l'ouest" (comme l'écrit cette semaine le réd en chef de la Weltwoche), qui allait faire marcher droit la maréchaussée, s'est cassé les dents sur les rigidités syndicales d'un corps de fonctionnaires, qui sait, mieux que tout autre, faire entendre ses humeurs ronchonneuses. Il travaille à son rythme. Il défile dans la rue à la moindre déconvenue. Il dispose d'un syndicat puissant qui a cousu son statut du personnel à sa guise ou presque. Il a des relais nombreux au Grand Conseil. Peu de travailleurs peuvent en dire autant.

    Or donc, Maudet ne se répand pas sur les réseaux sociaux. Son blog "En action" (ça sonne comme "En marche" de Macron) est coi depuis le 10 février dernier. Sur Twitter, @Pierre_maudet est vide, #maudet ne renvoie qu'à quelques articles de presse. Même atonie sur Facebook. On apprend cependant, dans la Weltwoche de cette semaine, que le ministre de l'Economie et de la Sécurité entretient tout de même ses réseaux. 

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  • Promenons-nous dans les champs... Bardonnex, Urba-Plan & Cie

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    On peut voir le verre à moitié vide ou à moitié plein. En ouvrant à la consultation des habitants de Bardonnex, du 1er juillet au 2 août, le Plan directeur des chemins pour piétons et le schéma directeur du réseau cyclable - un pavé de 80 pages, dont 40 au moins ne sont que des copier coller d'études similaires - le maire compte soit sur les loisirs de ses concitoyens pour collecter leurs avis, soit sur leur somnolence estivale pour passer l'affaire comme chat sur braise. Quelques remarques donc:

    Combien coûte cette étude aux deniers publics à l'heure où l'on ne cesse de nous dire que l'argent manque (ce qui est faux mais bon)? 10'000 fr? Plus? L'information ne figure nulle part.

    Quel est le cahier des charges qui a guidé les ingénieurs du bureau Urba-plan? D'où viennent les propositions qui figurent dans le rapport? De la mairie, du Conseil municipal ou du cerveau des experts?

    Combien coûte la mise en œuvre de ces propositions? Existe-t-il des plans B? Urba-Plan est assez malain pour réserver le chiffrage a une deuxième étude, n'en doutons pas.

    On regrettera aussi de graves lacunes dans l'exposé de l'existant. 

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  • Smart Geneva: de Segond à Maudet

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    image.jpegQui se souvient de la grande décladration du gouvernement genevois Smart Geneva 1998? Sous la houlette de son homme influent d'alors, le radical Guy-Olivier Segond, lequel se voyait subliminalement comme le Fazy du XXe siècle, nos sept sages avaient lancé le projet de quadriller le canton avec des autoroutes de l'information, les fameuses fibres optiques. Elles allaient notamment multi(pli)copier la connaissance et régler les bouchons déjà perceptibles sur les autoroutes 1.0, issues du modèle des années 30, en offrant aux travailleurs un travail délocalisé (chez eux). Et qui restent le principal vecteur de la mobilité en ce début du XXIe.

    Dans Le Temps d'hier, un autre radical, Pierre Maudet, ci-devant ministre de l'Economie, relance le projet de smart canton à l'horizon 2030. On espère que l'ambition suivra mieux que celle de son illustre prédécesseur.

    Certes le quadrillage du canton par la fibre optique, promu par Segond, est en cours de réalisation, sans que jamais les Genevois n'aient eu à voter des crédits à ce sujet. Contrairement aux autoroutes 1.0, la fibre est invisible et suscite peu d'opposition des voisins. Elle est en main des SIG et de Swisscom qui se sont partagés le territoire et ne sont pas gratuites, comme le sont encore les routes.

    Ce qui m'interpelle ce sont les trois exemples proposés par le ministre pour illustrer son projet.

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