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Gestion publique - Page 67

  • Les coûts du CEVA crassement sous-évalués

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    ceva finance 31 dec 2015.jpgUne cuiller pour papa, une cuiller pour maman, une cuiller pour tonton Jules, on connaît la chanson. Pour faire avaler une soupe à gosse, il faut y aller méthodiquement et louche après louche.

    Il en va de même des grands projets, dont on ne nous dit jamais le vrai prix au départ. Voyez le CEVA, nous avons voté une seule fois sur ce projet devisé à 1,5 milliard de francs. Il ne s'agissait pas du crédit initial (loi 8719) de 400,8 millions, qui lui fut adopté en juin 2002 par le seul Grand Conseil (et encore ce vote ne concernait que la part genevoise de la facture soit 44% du tout, celle acquittée par la Confédération résultait d'un contrat signé par les CFF et le Canton en... 1912), non, les Genevois ont voté sur une première rallonge de 106,9 millions (loi 10444), ce qui représentait tout de même une hausse des coûts de 25% par rapport au crédit initial voté sept ans plus tôt. Les 8 millions qui mettent ces jours en colère le populaire conseiller d'Etat Barthassat ne sont donc que des clopinettes. Dénoncer les CFF et donc Berne de ce dépassement relève de la tartufferie.

    Mais là n'est pas l'essentiel et sans doute pas le dernier dépassement, ni le dernier rabotage (cf les tuiles de verre de Nouvel) d'un projet qu'on a amputé dès le début d'un élément essentiel: les parkings d'échange à proximité immédiate des gares et les lignes de bus devant rabattre la foule des pendulaires sur le RER lémanique. Pas un franc des 1,5 milliard n'est destiné à cet usage.

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  • Genevois, c'est le moment d'avoir de l'audace?

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    mah projet patrimoine suisse.jpgTrois choses sur le Musée d'art et d’histoire:

    C'était un scandale que seuls les citoyens de la Ville de Genève et les étrangers titulaires du droit de vote communal votent sur le plus grand musée de Suisse (pas le meilleur ni le plus beau), d'autant que selon la péréquation financière actuelle, les habitants des autres communes paient plus de 20 millions d'impôt net à la Ville.

    C'est une leçon à retenir et pas seulement pour la Ville de l'obsolescence de notre système démocratique qui fait voter les citoyens sur un paquet ficelé plus de 20 ans après les premières études de rénovation. Il va falloir apprendre à utiliser les réseaux sociaux pour inventer la démocratie du XXIe siècle.

    Ce vote négatif est en effet, comme le dit le comité référendaire, une chance extraordinaire pour Genève. la chance de basculer dans le XXIe siècle de l'architecture et de la muséographique qui ne saurait se confondre avec la préservation du patrimoine en général et du MAH en particulier dont la pompe sied mal à un temps où l'Etat doit se faire modeste.

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  • Canton sans commune: Ah, si Genève pouvait s'inspirer de Schaffhouse!

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    schahouse carte.pngIl y avait eu le précédent de l'initative des jeunes à Glaris. Bientôt dix ans déjà. Un dimanche du mois de mai 2006, la Landsgemeinde avait décide à la surprise du pays, sidéré de tant d'audace dans cette vallée alpestre enclavée, de réduire le nombre des communes de vingt-cinq à trois.

    Dimanche 28 février, Schaffhouse, minuscule presqu'île suisse en terre allemande, vote pour la suppression de toutes ses communes. C'est, nous dit Le Temps, l'idée un peu folle d'un maire PLR. Comme quoi il ne faut jamais désespérer du grand vieux parti qui s’enorgueillit aujourd'hui encore d'avoir fait la Suisse moderne.

    Vous me connaissez, je ne peux que rêver d'un semblable rendez-vous démocratique à Genève, autre presqu'île suisse en territoire français, dont les 45 communes, fort hétérogènes, sont un héritage anachronique et coûteux du XIXe siècle.

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