Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Gestion publique - Page 58

  • Qui sait combien il paie d'impôt?

    Imprimer

    dal busco deneys.jpgJe donne une rapide introduction sur les budgets publics aux journalistes en formation au CFJM. Trois heures bien trop courtes pour ne serait-ce que décrypter la notion de déficit - en langue orthodoxe un excédent de charges - ou de bénéfice (un excédent de revenus, les mots ne sont pas innocents).

    A l'occasion, je leur demande quel part de leurs revenus, ils paient en contributions publiques. Très rares sont ceux qui le savent et qui sont en mesure de faire la liste complète des prélèvements. L'impôt sur le revenu est cité certes, mais plusieurs oublient la TVA, les diverses taxes sur les carburants, l'alcool, le tabac. Aucun ne cite la politique agricole qui renchérit les prix des produits alimentaires assurant aux paysans suisses un prix plus élevés que celui que touchent leurs collègues européens.

    Et pourtant, à propos de la troisième réforme des entreprises, on se chamaille sur les chiffres comme des chiffonniers, perdant souvent de vue la raison d'être même de la réforme: éviter que la Suisse ne voie s'envoler ses poules aux œufs d'or, que sont certaines entreprises étrangères - holdings, négociants en matières premières, sièges de multinationales -, dont l'OCDE et l'Union européenne exigent l'abolition des privilèges fiscaux.

    Lire la suite

  • A quel prix de revient, le kilowattheure solaire?

    Imprimer

    dal busco hodgers solaire.jpgLe ministre des bâtiments publics est aussi le ministre des impôts et le ministre du budget. Le budget, c'est l'art d'équilibrer les revenus (qui viennent essentiellement des impôts) et les dépenses dont s'occupent ses cinq autres collègues (le département présidentiel dépense peu). Les dépenses dépendent du vote des lois par les députés (qui en mesurent rarement les conséquences, n'en subissant généralement pas les effets personnellement).

    Les dépenses, c'est aussi l'art (consommé) que déploient les fonctionnaires à appliquer les lois et les règlements en veillant à leurs conditions de travail, à la satisfaction des clients (qui reçoivent le plus souvent les prestations publiques gratuitement et n'en mesurent donc pas le prix) et au respect des principes de prévention et de précaution qui exigent avant d'agir un avis d'expert et parfois de plusieurs ...

    Le ministère du budget est complexe, celui des impôts l'est au moins autant voire plus. Mais voilà que, depuis que Genève vit sous l'ère d'une présidence durable, le ministre du budget et des impôts s'occupe aussi des bâtiments publics. Avec son collègue, ministre de l'énergie qui est aussi et principalement ministre du territoire et du logement, logements qu'il peine à produire en nombre suffisant (le long des voies de tram) pour loger les travailleurs actifs à Genève; il est donc de ce fait pour partie responsable de la croissance forte du nombre des pendulaires (qu'on appelle frontaliers quand il traverse une frontière nationale) et aussi des bouchons...

    Bref, nos deux ministres, celui des bâtiments et de l'énergie, ont trouvé le temps pour décréter la généralisation du solaire sur les toits des bâtiments publics.

    Lire la suite

  • Restauration genevoise

    Imprimer

    communes reunies ge.jpgCe 31 décembre retentiront du haut de la Ville de Genève, 23 coups de canon, pour signifier à la fois l'attachement de la République à la Confédération des 23 cantons et l'indépendance de Genève recouvrée en 1813. Une indépendance de courte durée. Depuis la Réforme, elle n'avait résisté à l'impérialisme récurrent des Savoie qu'à l'appui des rois de France et de Berne et, dit la chanson, à la vaillance de ses habitants et à la Providence, un fameux soir de décembre 1602.

    Le 31 décembre 1813, marque aussi la restauration de l'ancien régime ("réactionnaire" selon la notice de Wikipedia). Les patriciens, profitant du bref interrègne - entre le départ des troupes d'occupation de Napoléon (lequel avait tout de même érigé Genève en capitale du département du Léman, un Grand Genève qui allait jusqu'à Chamonix) et l'installation éphémère des Autrichiens - proclamèrent le retour de la République morte en 1798 et rassirent leur pleine autorité sur la cité.

    Les Genevois y ont gagné un jour férié.

    Lire la suite