Genève adore les études prospectives. Toutes ces études ont fini dans un tiroir. Sans grands effets. Il en ira sans doute de même de la dernière perle artificielle pondue par des futurologues lausannois mis au boulot par le ministre vert du minuscule territoire genevois, Antonio Hodgers, qui n’a pas voulu être jusqu’en 2023 ou 2028 le président durable de notre bonne République.
En 2050 donc, GVA (Geneva Voltaire Airport) sera transformé en champ de patates et en parc éolien, lis-je dans mon journal préféré, qui chronique « Neutralité carbone ». Comme les médias français qui cette semaine ont exposé le scénario le plus extrême, qui prédit une hausse de la température de 4 degrés en 2100 dans l’Hexagone, la Tribune expose le scénario le plus apocalyptique, le seul foi d’experts à atteindre l’objectif fixé.
« Le problème est plus profond. Les partis qui représentent les entrepreneurs n’ont jamais voulu que la Suisse dispose d’une statistique et d’une visibilité sur l’état de santé et sur le fonctionnement du tissu économique. En France, les entreprises ont l’obligation de transmettre à une centrale leurs comptes d’exploitation et leur bilan. Ils ne sont pas accessibles au grand public, mais à disposition des autorités. Il suffit d’avoir le numéro d’une entreprise pour connaître son état sur les dix dernières années. »