Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Geneve, version Calvin mais sans la Providence

Imprimer

097FE2F9-0854-4EA2-85D3-B6849E95E20C.jpegGenève adore les études prospectives. Toutes ces études ont fini dans un tiroir. Sans grands effets. Il en ira sans doute de  même de la dernière perle artificielle pondue par des futurologues lausannois mis au boulot par le ministre vert du minuscule territoire genevois, Antonio Hodgers, qui n’a pas voulu être jusqu’en 2023 ou 2028 le président durable de notre bonne République.

En 2050 donc, GVA (Geneva Voltaire Airport) sera transformé en champ de patates et en parc éolien, lis-je dans mon journal préféré, qui chronique « Neutralité carbone ». Comme les médias français qui cette semaine ont exposé le scénario le plus extrême, qui prédit une hausse de la température de 4 degrés en 2100 dans l’Hexagone, la Tribune expose le scénario le plus apocalyptique, le seul foi d’experts à atteindre l’objectif fixé.

Admettons donc qu’en 2050, vue la fermeture de GVA (au profit de Zürich), la Genève internationale sera entièrement conduite par Zoom et des intelligences artificielles (mais alors quelle retombées économiques?) et que le Palais des Nations, qu’on rénove à grands frais, sera transformé en cellules locatives pour y loger les habitants des villas qu’on aura rasées pour consacrer leur terre à la culture du cardon épineux et du blé bio, que des escouades de travailleurs volontaires moissonneront à l’ancienne, tandis qu’en l’île et le long des quais du Rhone, on aura rebâtit des moulins à eau.

Avec des si on mettrait Paris en bouteille et on réduit donc en 30 ans la consommation de carbone des Genevois de 90%.

Évidemment, l’étude ne dit rien des conséquences économiques, sociales et politiques de la mise en œuvre des scénarios.  Elle ignore les probables évolutions ou révolutions techniques, y compris le recours à l’énergie nucléaire. Elle ne parie que sur l’autarcie du Grand Genève, une société coercitive, immobile, frugale et végétarienne. Pas tout à fait une Geneve calviniste, puisqu’on pourra à nouveau y danser. Mais sans la promesse du salut éternel. On comprend pourquoi Hodgers a renoncé à être le président durable des Genevois. 

356A79A1-AB3A-44BF-A2D1-7B8B6DC23681.jpeg

19BD0865-D927-410A-ACA4-6B694B8D01A1.jpeg

 

 

Les commentaires sont fermés.