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Economie - Page 138

  • Cocagne veut des poules en ville

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    poules.jpg"Des poulaillers en bas des immeubles ! Genève doit être la première ville qui interdise que le chant du coq soit interdit!" La proposition de Reto Cadotsch déclenche des rires surpris et des applaudissements nourris. C’était samedi soir, à l’Alhambra, au deuxième jour du Festival Mangeurs d'Avenir organisé par Les Jardins de Cocagne qui fêtent leurs trente ans et sont le fer de lance de la souveraineté alimentaire à Genève.

    Reto Cadotsch est cultivateur. Il a participé à la création de l’association qui milite pour l’autonomie alimentaire – on ne parlait pas encore de souveraineté alimentaire en 1978. Quelques 400 coopérateurs paient mille francs par an et sacrifient quatre demi-journées contre une cinquantaine de cornets de légumes et d'autres denrées alimentaires bio garantis d'ici. Des hautes et des bas, mais depuis quelques années la liste d’attente ne désemplit pas, une vingtaine d’aventures similaires en Suisse romande, qui se sont fédérées en avril dernier.

    Des poules en ville. Et pourquoi pas sur les toits plats qui sont nombreux et qu’il faut de toute urgence transformer en jardin. La proposition vient de la salle, très en verve, très diverse dans ses questions fleurant bon l’utopie rurbaine.

    Le Festival Mangeurs d'Avenir se poursuit jusqu'à 17heures ce soir.

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  • Les Jardins de Cocagne ont 30 ans

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    cocagne 30 ans.jpgDix ans après Mai 68, il était temps de structurer l'élan associatif. Le retour à la terre continuait de nourrir sa génération d'utopistes. Les Jardins de Cocagne sont nés en 1978. On était encore en pleine guerre froide, l'URSS braquait ses SS20 sur l'Europe qui ne comptait alors que neuf membres et les Américains n'avaient pas encore riposté en installant leurs Pershing. Biberonnée au plan Wahlen, l'agriculture suisse était encore largement sous contrats publics. La Régie fédérale des blés et celle des alcools géraient les céréales et les pommes de terre. Les montagne de beurre régulait les surproductions récurrentes de lait. Le contingentement laitier était introduit en 1997.

    "Produisez on s'occupe du reste" était le slogan en vogue dans les campagnes chaperonnées par les stations de vulgarisation agricole et les techniciens d'un agro-business plus copains que coquins. Migros Sano jouait les pionniers à la fois dans la préoccupation écologique naissante et dans l'intégration des producteurs réduits à l'état de maillons d'une longue chaîne qualité.

    Trente ans plus tard, les Jardins de Cocagne, dont l'histoire n'a pas été qu'un long fleuve tranquille, jouent plus que jamais la résistance.

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  • Leuenberger et la RSR

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    Leuenberger_2006.jpgMétéo et climat ne font pas bon ménage. Ce début janvier glacial colle mal avec les discours sur le réchauffement climatique. Qu'importe, c'est le long terme qui prime à la RSR. Notre radio d'Etat nous basine depuis ce matin avec la déclaration du jour du ministre de l'Energie: "La Suisse n'est pas pionnière en matière d'énergies douces". Mais à quoi sert donc Moritz? En fait, cette citation est la conclusion d'une longue interview du ministre qu'il vaut la peine d'écouter intégralement.

    Ce soir, Forum ignore encore l'essentiel du message et n'insiste que sur sa conclusion. On convoque l'icône Piccard. La Suisse doit, doit, doit faire davantage, assène le psychiatre volant, épaulée par la Verte de service. A ce stade, je suis bien obligé de donner raison à l'UDC Nydegger qui s'étonne, non sans raison, d'un certain paradoxe entre le fait que les nouvelles énergies seraient rentables, mais qu'elles peinent à s'imposer.

    En réalité, elle ne sont pas rentables ou dans certains cas même pas au point. La meilleure preuve est qu'il faut renchérir les vieilles technologies avec une taxe CO2 ou/et durcir les normes environnementales pour donner une chance aux techniques douces et aux énergies renouvelables.

    Là, je diverge de l'UDC genevois, la taxe CO2 doit être introduite. Il ne faut simplement pas l'appeler taxe, car cela renvoit à l'impôt. Il faut  l'appeler prix. Prix à payer par notre génération pour préserver aussi longtemps que possible la ressource rare. Prix de l'air pur que je pollue. Que faire de la recette de cette vente d'air pur? Elle doit être intégralement restituée aux habitants sous forme de réduction de certaines charges, telle l'assurance maladie.

    A propos Moritz propose une taxe CO2 mondiale.