Cri d’alarme dans les campagnes. Ce samedi les paysans suisses manifestent à Sempach contre l’effondrement du prix du lait. C’est le retour des montagnes de beurre, qui avaient, dans les années 60, précédé la mise en place du contingentement laitier. Berne exporte la poudre de lait à coups de millions, tandis que Doris Leuthard négocie à Bruxelles un accord de libre échange agricole – le fameux ALEA - que nombre de paysans voient comme le point d’orgue des paysans suisses, version plan Wahlen.
Economie - Page 125
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Doris et la saucisse de veau genevoise
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La concurrence fiscale: un atouts pour la Suisse
C'est la rentrée à Berne. EconomieSuisse monte au créneau pour défendre - c'est son boulot - la diversité fiscale suisse, gage sans doute pour la voix des entrepreneurs propriétaires et des riches de ce pays d'un développement durable de leurs capitaux. En ligne de mire l'initiative pour des impôts équitables du Parti socialiste suisse qui vise à restreindre la concurrence fiscale cantonale.
Pour les patrons propriétaires et les rentiers capitalistes (dont nous sommes tous un peu via nos caisses de retraite), "l’initiative serait synonyme de hausse d’impôts pour toute une série de cantons (surtout alémanique), mais aussi pour des catégories de contribuables bien au-delà de ceux qu’elle prétend viser".le message subliminal étant d'expliquer aux classes moyennes qu'elles passeront à la caisse et seraient donc bien avisées de défendre le statu quo.
EconomieSuisse rend publique aujourd'hui une étude commandée au professeur Lars P. Feld montre clairement que cette harmonisation fiscale matérielle serait dommageable pour la Suisse." Le dit professeur est associé au Centre pour la concurrence fiscale lequel est une émanation du réservoir d'idées très libérale Constant de Rebecque.
Donc, selon les patrons, vivent les cantons coucous et les cantons pauvres, grâce à qui les taux d'imposition des gros contribuables demeurent concurrentiels.
Pour mémoire, on citera le projet d'un autre professeur - Carl August Zehnder - qui dans les année 90 avait imaginer une réforme fondamentale de l'impôt sur les personnes physiques. Une méthode radicale susceptible de supprimer le tourisme fiscale tout en préservant une suffisante souverainté des cantons et des communes. Je lui ai consacré un long billet le 1er décembre 2008 sous le titre "Panacée pour la péréquation et contre le tourisme fiscal".
Les constituants chargés des finances genevoises pourraient s'en inspirer pour réformer la fiscalité des communes genevoises.
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Tutti frutti aoûtien 3: Hiler cite La Fontaine
"Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir" David Hiler a cité cette morale tirée de la fable Les animaux malades de la peste" samedi dernier au restaurant du Parc des Eaux-Vives où la République organisait le traditionnel brunch du 1er Août pour la Genève internationale. "Non que nous soyons misérables a poursuivi le ministre des finances genevoises, qui en sait un bout sur le sujet, mais parce que nous sommes un tout petit pays et non une grande puissance." Le président du Conseil d'Etat a donc clairement manifesté le ras-le-bol des Suisses d'être la cible du G20 dans l'affaire de l'évasion fiscale.
Que les banquiers se rassurent, si le ministre vert ne défend pas l'indéfendable dans un monde globalisé, il ne livrera pas les renseignements fiscaux sur un plateau d'argent.
"La distinction entre l'évasion et la fraude fiscale, que la Suissse a trop longtemps cherché à maintenir n'est certainement pas défendable... Mais le peuple suisse a pu être surpris [de voir la Suisse ainsi traitée], quand on connaît les méthodes utilisées dans des pays qui n'ont figuré sur aucune liste du G20." Bref et en d'autres termes, les Suisses seront blancs comme neige quand tous les autres feront le ménage chez eux. Conclusion: l'évasion fiscale a encore de beaux jours devant elle. Un cours instant Mao, mais très recentré depuis, David sait défendre Genève face à Londres et à New York sans craindre les critiques de la gauche. Il ne fera pas de zèle excessif et dit avoir entière confiance dans le Conseil fédéral.
La lecture de son discours ne manque pas de sel non plus à propos de l'OMC.