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Démocratie - Page 208

  • StreetWars: une nouvelle qui fait froid dans le dos

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    streetwars.jpg

    Comme nombre de Genevois, je relis la Tribune le soir. Le permier numéro de la nouvelle formule a retenu mon attention plus que d'habitude. "Carnage au pistolet à eau dans les rues de Genève", un titre intrigant qui révèle un nouveau jeu urbain Streetwars, un brin inquiétant.

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  • Justice: la Constituante manque d'imagination

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    palais de justice.jpgJe lis dans Le Monde de ce mercredi que la vénérable assurance Lloyds va troquer contre l'Ipad les bouts de carton - les slips précise Marc Roche - où figurent depuis 1640 les contrats d'assurance - du dernier tanker aux cordes vocales d'une diva.

    Formidable révolution que celle des ardoises électroniques! Elles parviendront sans doute - enfn - à réduire la débauche de papier. Le bouleversement n'atteint pas tout le monde en même temps ni avec la même intensité. Le fossé numérique risque de se creuser entre un peu.

    Tandis que le monde court vite, la Constituante de Genève marche hors du siècle. Les 80 élus moins quelques absents ont passé l'après-midi à débattre à l'ancienne, nonobstant le comptage des votes, du pouvoir judiciaire et... de la recevabilité des initiatives populaires. J'ai chroniqué tant bien que mal ces débats parfois suréalistes dans la Gazette de la Constituante.

    Les juges et le procureur continueront d'être élus par le peuple, une genevoiserie dont nous devons être fier à condition que ces élections mobilisent les Genevois. Quant à l'examen de recevabilité des initiatives, il finira par être confié au Grand Conseil comme c'est déjà le cas, encore que sur cette question la noble assemblée s'est retrouvée dans un vide existentiel.

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  • Hiler, Mao, le petit père des peuples et la Constituante

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    Hiler à la constituante.jpgTout ça ne faisait qu'un hier au Centre international de conférence de Genève, où de sombres limousines, des messieurs bien mis et des dames élégantes entraient, quand je l'ai quitté sur mon vélo électrique.

    La Constituante continuait, elle, à siéger jusque vers 23 heures. Des séances marathon hebdomadaires qu'elle enchaîne depuis le mois de mai et jusqu'à fin novembre dans l'indifférence du public. Hier aucun journaliste, à l'exception de votre serviteur, n'a suivi les débats.

    Il s'agissait pourtant de la gouvernance du canton. Mais la Constituante fait partie de ces ovni (organismes volontairement non imaginatifs) consubstantiel à la politique. Rares en effet sont les révolutions qui sont sorties des parlements. Bridés par l'institution, corsetés par leur parti, les constituants sont dans le mode ppdm (plus petit dénominateur commun).

    Et ce n'est pas parce que le sénateur Dimier à évoqué le petit père des peuples (le chef du groupe MCG s'adressait à l'extrême gauche) ou  que David Hiler, le ministres des finances, en visite de courtoisie, citait sa jeunesse maoïste que l'esprit révolutionnaire a soufflé sur le CICG. Bien au contraire, le ministre des finances s'est dit convaincu que "la Suisse représente finalement assez bien les idéaux de sa jeunesse" (voir la viédo ci-dessous). Que demande le peuple!

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