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StreetWars: une nouvelle qui fait froid dans le dos

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Comme nombre de Genevois, je relis la Tribune le soir. Le permier numéro de la nouvelle formule a retenu mon attention plus que d'habitude. "Carnage au pistolet à eau dans les rues de Genève", un titre intrigant qui révèle un nouveau jeu urbain Streetwars, un brin inquiétant.

Comme tout le monde, j'ai joué aux gendarmes et aux voleurs avec un pistolet en bois, un jeu dont éminemment pédagogique dna sla mesure où, au siècle dernier, le gendarme était encore considéré par toute la population, y compris les voleurs, comme détenteur d'une autorité légitime. Je sais aussi que des boîtes électroniques font des fortunes avec des jeux de guerre, de gang, d'arnaque, de guerrillas urbaines plus vrais que nature, encore que la réalité dépasse souvent la fiction.

Il y a aussi eu le vogue du paintball en forêt ou en salle fermée. Là, on passe à la rue. Même fluo, le pistolet risque de faire illusion dans l'instant de la poursuite. A l'heure où l'on veut bannir le fusil d'assaut de la maison du soldat, il y a des initiatives qui m'interpelle. Pas vous?

 

Carnage au pistolet à eau dans les rues de Genève

«StreetWars» est un jeu de rôle grandeur nature d’un nouveau genre. Les joueurs ont trois semaines pour s’«entre-tuer»

La chasse à l’homme armé d’un pistolet à eau débarque à Genève. De lundi prochain au 10 novembre, les concurrents auront pour mission de se traquer dans les rues de la cité, pour se zigouiller avec de faux revolvers.

«Les candidatures sont ouvertes jusqu’à samedi midi, précise l’organisateur, Christophe Ufo, 26 ans. L’inscription coûte 20 francs. On a déjà 25 concurrents et on espère vite doubler ce nombre.» Les conditions pour participer: être majeur, habiter ou travailler dans l’une des dix communes figurant sur le formulaire d’engagement, ne pas prendre de vacances durant la période de chasse à l’homme et promettre de tenter de tuer ses adversaires au moins une fois par semaine.

Le défi urbain se relève seul ou en équipe. Le principe est simple: tout le monde reçoit un contrat avec la photo, le nom, les coordonnées privées et professionnelles de la cible à abattre. Chaque participant est lui-même la cible de quelqu’un d’autre. «Le but est de rechercher des infos sur sa victime, pour reconstituer son emploi du temps et l’éliminer le plus discrètement possible.»

Mais attention, la compétition entre mercenaires comporte certaines règles de sécurité. Il est, par exemple, interdit d’utiliser des pistolets imitant de vraies armes. Les revolvers doivent être de couleur vive, pour qu’aucune confusion ne soit permise. Il est aussi interdit de tuer sa cible dans les transports en commun ou pendant qu’elle conduit. Certains lieux publics sont considérés comme des zones de sécurité. «Il y en a qui se déguisent en livreurs de pizzas pour parvenir à leurs fins», souligne l’importateur du concept, né il y a trente ans dans les campus américains et récemment reproduit à Paris et à Lyon.

Le profil des joueurs? Des étudiants entre 25 et 30 ans. «Nous avons aussi trois inscriptions féminines», précise l’informaticien spécialisé dans les valeurs cotées en Bourse.

Infos: www.streetwars-geneve.ch

 

 

Commentaires

  • Drôle de jeu, effectivement. Réaction aux jeux vidéos violents (on veut se retrouver dans la vraie réalité, et plus derrière un écran)? Conséquence des jeux vidéos violents (la violence sur écran ne nous suffit plus, il faut voir la peur sur le visage d'une vraie personne)? De toute évidence, l'étape suivante sera de jouer à balles réelles.

  • Nouveau? Absolument pas! Le jeu original "Killer" date des années 80:

    http://www.sjgames.com/killer/

    Quant au jeu de r'ole grandeur nature il date de la même époque.

  • Ce jeu s'est apparemment déjà déroulé à Paris sans encombre à une plus grande échelle. Et vu le règlement ce serait étonnant qu'il y a des courses poursuites c'est plutôt un: "pan t'es mort". Les pistolets sont presque pas nécessaire comme dans le killer des années 80 d'ailleurs.

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