Comme les tremblements de terre, les répliques de l'exécution des Charlie font leur lot de victimes. Cependant, là comme ailleurs, la règle du mort kilomètre s'applique. Plus les victimes sont éloignées, inconnues, anonymes, misérables, moins elles intéressent les lecteurs et donc les journalistes. Le blogueur Raif sort de l'anonymat non par ses écrit mais par la barbarie du châtiment qui le frappe. Un châtiment infligé par des cons - des exécuteurs zélés et aux ordres - et décrété par des cons, selon la typologie Charlie.
Infliger mille coups de fouet à un citoyen parce qu'il réclame que son pays, l'Arabie, se gouverne par elle-même et rompe avec la tutelle des imams, ne peut en effet être qualifié que de con, car dire que cette sentence est injuste sous-entend qu'une sentence plus mesurée pourrait être juste...
Très bon débat ce midi à dans l'amphithéâtre principal, comble, d'Uni Bastions. C'était quelque part une gageure que de placer côte à côte des journalistes et des professeurs d'université, tous habiles babilleurs, autour d'une question aussi explosive que 