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Démocratie - Page 140

  • Charb et Brague

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    braque.pngComme les tremblements de terre, les répliques de l'exécution des Charlie font leur lot de victimes. Cependant, là comme ailleurs, la règle du mort kilomètre s'applique. Plus les victimes sont éloignées, inconnues, anonymes, misérables, moins elles intéressent les lecteurs et donc les journalistes. Le blogueur Raif sort de l'anonymat non par ses écrit mais par la barbarie du châtiment qui le frappe. Un châtiment infligé par des cons - des exécuteurs zélés et aux ordres - et décrété par des cons, selon la typologie Charlie.

    Infliger mille coups de fouet à un citoyen parce qu'il réclame que son pays, l'Arabie, se gouverne par elle-même et rompe avec la tutelle des imams, ne peut en effet être qualifié que de con, car dire que cette sentence est injuste sous-entend qu'une sentence plus mesurée pourrait être juste...

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  • Où sont les femmes?

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    debat uni bastions 14 sept.pngTrès bon débat ce midi à dans l'amphithéâtre principal, comble, d'Uni Bastions. C'était quelque part une gageure que de placer côte à côte des journalistes et des professeurs d'université, tous habiles babilleurs, autour d'une question aussi explosive que Sommes-nous tous Charlie? Exercice réussi par les responsables du GSI, Nicolas Levrat et Frédéric Esposito. On n'a pas vraiment reçu de réponse mais un ensemble de considérations que j'ai tenté de tweeter en life.

    Une remarque. La seule femme invitée sur l'estrade était l'incontournable Lucia Dahlab, emmitouflée dans son voile. Présentée comme vice-présidente de l'Union des organisations musulmanes de Genève, l'enseignante, conseillère municipales écologiste à Vernier, s'est empressée de dire qu'elle ne représentait qu'elle-même. Elle a aussi affirmé être un ferme défenseur de la liberté d'expression. Bref pas de quoi introduire dans l'université l'universalité des opinions qui peuplent et déchirent notre univers actuel. Entre gens du monde, on a donc pu échanger des points de vue sans s'agresser.

  • France: le jour d'après

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    assassin creed.pngQue faire des quelque millions de marcheurs et des dizaines de millions de téléspectateurs qui ont retrouvé, l'espace d'un dimanche, un état de communion républicain jamais vu depuis la Libération? La France se réveille en ce 12 janvier, interrogeant les raisons d'une mobilisation populaire aussi puissante, d'un partage cathartique aussi profond.

    L'assassinat des dessinateurs de Charlie, de policiers et de consommateurs juifs dans une superette casher a agi comme un électrochoc. La France l'attendait comme tous ceux, dont je suis, qui aiment ce pays plus que tout autre et qui se désolaient de voir la République - car la France incarne plus que tout autre l'idée de la République - se déliter.

    Sur France Culture ce matin, Régis Debré et Caroline Fourest ont tenté une première analyse. Que faire, a demandé le chroniqueur Brice Couturier, pour que le soufflé ne retombe pas? Leurs réponses ne m'ont pas convaincu.

    "Cesser de parler de gouvernance, un mot copié collé du monde des affaires, et parler davantage de gouvernement", a dit le médialogue: Arrêter de bourrer les discours politiques des chiffres balancés par Bruxelles. Et puis oser enfin évoquer le fait religieux dans les écoles et l'interroger rationnellement. Il faut plus de prof de philo aussi.

    Dans la même veine, Caroline Fourest a suggéré d'augmenter le nombre de profs de dessin. Et d'apprendre aux élèves qu'une caricature qui s'en prend au bon dieu ou à ses saints, ça n'est pas du racisme envers une communauté. Il faut armer les profs à répondre aux élèves dont la culture est faite de slogans répétés en boucle.

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