Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Démocratie - Page 138

  • L'impossible réforme de la fonction publique genevoise

    Imprimer

    SCORE, la réforme de l'échelle des traitements de la fonction publique, est mort. Du moins dans son identité et sa forme actuels. Le député Edouard Cuendet, la voix des banquiers, la soutient du bout des lèvres, mais il sait que le couple PLR-PDC n'a plus le pouvoir au Grand Conseil comme la séance d'hier soir du parlement la brutalement illustré.

    Roger Golay, le président du MCG a lui carrément annoncé l'acte de décès de la réforme, hier soir au micro d'un Pascal Décaillet, trop girond de montrer que la politique se faisait devant lui - que dis, je grâce a lui - lui, qui sait si bien profiter des rumeurs de la rue et souligner combien le parlement, juste à côté, mouline dans le vide. Dérive classique d'un fou du roi qui se prend pour le roi et qui se réjouît d'une manifestation peu suivie pour d'évaluer le suffrage universel. 

    Mais c'est ainsi qu'on gouverne désormais à Genève. SCORE, un projet lancé et défendu par David Hiler, naguère donné comme le meilleur conseiller d'Etat du précédent gouvernement, finira au panier. Et peu importe qu'un Pascal Broulis, usant de la même méthode qu'il s'était appropriée quand le ministre vaudois des Finances et de la Fonction publique (il a aux dernières élections cédé ce dicastère à sa collègue Nuria Gorrite) était chef du personnel de la Banque cantonale vaudoise, ait réussi à mettre en œuvre la réforme "Decfo-Syrem", un SCORE à la vaudoise.

    Lire la suite

  • Grèves, le Conseil d'Etat a donc cédé

    Imprimer

    com coneil etat 28 janv.pngLa grève des notes pourrait donc s'arrêter le jour de la grève générale de la fonction publique. Voilà ce qu'on lit dans mon journal préféré. Selon les syndicats, le gouvernement aurait accepté de ne pas licencier de profs en raison de la coupe linéaire décrétée par le Grand Conseil - à ma connaissance, il n'a jamais été question de licenciement. Autre revendication acceptée, fixer un nombre maximal d'élèves par classe, ce qui, toujours selon le syndicat qui fait donc la com du gouvernement*, coûterait 5 millions.

    Le citoyen contribuable apprendra-a-t-il demain par la bouche du président du Cartel que le gouvernement a accepté de partager les clés de l'évaluation des fonctions, puisque le projet SCORE est la principale raison - si tant est que d'en soit une en ces temps troublés par une décision que la BNS n'a partagée avec personne - de la grève à laquelle appellent les syndicats?

    Mais il est vrai que les leaders syndicaux ne se battent pas pour eux-mêmes, mais pour la qualité des services publics qu'une majorité de députés démocratiquement élus met en péril. Je suggère donc à cette majorité, qui sert si mal le peuple, de dresser une statue à ce Cartel si clairvoyant et ordonne qu'on se décoiffe à sa vue en signe de respect, puis de se saborder et d'abandonner le pouvoir à ce dictateur éclairé.

    Au moins, la "République" de Genève s'économiserait le ridicule d'une grève, alors que les entreprises et leurs employés se battent conte le franc fort.

    PS: Mais où est donc cette majorité qui a voté le budget. Pourquoi ce silence assourdissant des autorités?

    *Aucune mention n'est fait de cet accord dans le communiqué de presse du Conseil d'Etat publié mercredi à l'issue de sa séance hebdomadaire. Aucune information visible non plus sur le site du DIP. Pas plus de communication sur le site du DF, où le vaste projet SCORE, objet de toutes les crispassions n'est même pas cité.

  • Syriza, Podemos, Cinque Stelle, MCG

    Imprimer

    Syriza, Podemos, Cinque Stelle, MCG... Ils ne prendront pas tout le pouvoir, mais une part suffisante pour en être. Soit comme leader d'une coalition gouvernementale, soit comme partenaire d'une alliance plus large et plus instable, soit comme vecteur de citoyens apeurés qu'on n'écoute pas. Ce 25 janvier, la Grèce, berceau de la démocratie (dont les femmes, les serfs, esclaves et autres étrangers étaient exclus), donnera vraisemblablement le premier rôle au parti de gauche Syriza.

    En Espagne, Podemos a de grandes ambitions dans un pays qui entre dans un marathon électoral avec des régionales, des municipales et des nationales en décembre. En Italie,  l'éclat de Cinque Stelle a, semble-t-il, déjà pali. Tous ces mouvements sont très dépendants d'un leader charismatique. Cependant, leur fond commerce, fait de mécontentement, de désillusion, de défiance à l'égard des institutions du jeu démocratique, y compris les médias, demeure.

    Pegida en Allemagne en donne un autre exemple. Le mouvement des "Europeens patriotes contre l'islamisation des pays du soleil couchant" http://fr.m.wikipedia.org/wiki/PEGIDA deviendra-t-il un parti? Trop tôt pour le dire. La citoyenne Merkel vien d'être réélue et conduit une grande coalition, dont seule l'Allemagne et la Suisse connaissent le secret de la durabilité. Rien à voir avec la cohabitation à la française. 

    Et le MCG, que vient-il faire là me direz-vous?

    Lire la suite