Le ciel est menaçant, les parapluies barrent la vue de l'estrade, d'où les autorités, tête nue, dominent les premiers rangs. La place de la Landsgemeinde est bondée, manifestement trop exiguë pour contenir même la moitié des électeurs du demi-canton des Rhodes intérieures d'Appenzell. Qu'importe le chancelier chante les louages de cette démocratie directe vivante. il est fier du renouveau que vit depuis dix ans le canton le moins peuplé de Suisse.
Dans quel état j'erre - Page 86
-
Landsgemeinde: Un seul cœur, une seule âme?
-
Aux antipodes de Genève
Appenzell, moins de seize mille habitants, 496 délits pénaux en 2013, dont 59% sont élucidés, 160 chômeurs, des comptes 2o13 juste équilibrés grâce ici comme chez nous à d'heureuse rentrées fiscales, un centre ville absolument silencieux rythmé par le bourdon de la grosse cathédrale, austère au dehors, rococo au dedans, qui frappe les heures et les quarts, imperturbable.
Où que le regarde porte, des prés verts, piqués de pisse-en-lit en fleurs, de moutons noirs et blancs, de bovins bruns et de fermes à deux corps. La ville à la campagne, c'est ici. C'est à quatre heures de route de Genève. Un berceau de la démocratie dit-on quoique la Landsgemeinde viole un principe cardinal de la déclaration des droits de l'homme, le secret des urnes et l'accès égal de tous au vote. -
Tohubohu
La terre était informe, la lumière ne se distinguait pas des ténèbres...
Au premier jour, la lumière fut, raconte la Genèse, le premier livre de la Bible, bien avant que les deux grands luminaires montent dans le ciel et toutes les étoiles pour éclairer le jour et la nuit et rythmer les mois et les saisons. Un poème fantastique, simple, évident qui nourrit toujours et toujours les artistes, les femmes et les hommes.
Point de science intuitive ou expérimentale au sens que donne aujourd'hui l'humanité à ce mot, mais un sens tout de même qui vaut bien les connaissances actuelles toutes pleines de points d'interrogation. Les deux quêtes vont leur chemin. Et c'est tant mieux. Les opposer est absurde. Qui peut dire: je sais!
Autre mystère, la résurrection d'un homme. Comme l'a rappelé le curé de Carouge qui officiait hier soir à Compesières, citant le cardinal Journet, à l'adresse d'une douzaine de confirmants: "J'essaye de comprendre".
Ah, comme il est écrit, deux femmes furent les premiers témoins de ce non sens et chargées de l'annoncer aux autres. Mais bien vite la tradition les remis à leur place de servantes, voilées, muettes et secondes.
François, encore un effort, tu peux être le pape des femmes! Les temps sont mûrs.