La presse écrite suisse stigmatise les musulmans. C'est la découverte de la Commission fédérale contre le racisme. L'institut Foeg de l'Université de Zurich - qui publie par ailleurs un rapport annuel sur la qualité des médias - en dresse le tableau (essentiellement sur la base de cas alémaniques). Ni la Commission ni l’Université ne font des recommandations. On les lit donc en filigranes. On comprend que cette stigmatisation, résultant notamment des travers classiques d'une certaine presse (sensationnalisme, dramatisation), serait néfaste à une bonne intégration - lisez cohabitation - et que donc les médias écrits devraient corriger leur tri, leur ton, les faits (?).
On s'interroge de cette stigmatisation en bloc des médias écrits, alors que leur audience est en chute. Effet pervers d'une synthèse qui doit capter l'attention des journalistes (l'étude montre plutôt de grandes différences entre d'une part les titres du genre Weltwoche ou Blick et ceux du camp NZZ ou Le Temps d'autre part)? Pourquoi par ailleurs épargner les médias dominants que sont les réseaux sociaux et la télévision? Seraient-ils trop difficile et donc trop coûteux à analyser?