La presse stigmatise les musulmans. Que faire? (03/09/2018)
La presse écrite suisse stigmatise les musulmans. C'est la découverte de la Commission fédérale contre le racisme. L'institut Foeg de l'Université de Zurich - qui publie par ailleurs un rapport annuel sur la qualité des médias - en dresse le tableau (essentiellement sur la base de cas alémaniques). Ni la Commission ni l’Université ne font des recommandations. On les lit donc en filigranes. On comprend que cette stigmatisation, résultant notamment des travers classiques d'une certaine presse (sensationnalisme, dramatisation), serait néfaste à une bonne intégration - lisez cohabitation - et que donc les médias écrits devraient corriger leur tri, leur ton, les faits (?).
On s'interroge de cette stigmatisation en bloc des médias écrits, alors que leur audience est en chute. Effet pervers d'une synthèse qui doit capter l'attention des journalistes (l'étude montre plutôt de grandes différences entre d'une part les titres du genre Weltwoche ou Blick et ceux du camp NZZ ou Le Temps d'autre part)? Pourquoi par ailleurs épargner les médias dominants que sont les réseaux sociaux et la télévision? Seraient-ils trop difficile et donc trop coûteux à analyser?
Compte tenu du renfermement que vit la communauté musulmane sous le coup d'une lecture fondamentaliste du Coran (sans parler de l'instrumentation de l'islam par le pseudo état islamique et ses avatars), - un renfermement indéniable et hélas bien peu contrecarré au sein même de l'islam, on s'étonne plutôt que les médias soient si mesurés (par rapport notamment aux réseaux sociaux).
Et on ne peut s'empêcher par ailleurs de faire un parallèle avec les articles consacrés au catholicisme. L'anticléricalisme reste généralement dominant. Les déviances pédophiles de quelques-uns et l'aveuglement de quelques hiérarques - évidemment condamnables - occupent bien davantage les médias que les pastorales silencieuses dans les hôpitaux, les prisons, auprès des pauvres, des migrants et des paumés.
On s'interroge enfin sur la conception même de la société qui semble fonder l'étude commandée par la Commission fédérale contre le racisme. Elle part du principe que les musulmans (une généralité) sont en mesure de s'intégrer parfaitement dans le moule helvétique. C'est vraisemblablement vrai de ceux qui ont pris quelque distance avec la pratique religieuse. C'est évidemment plus discutable pour ceux qui entendent suivre les préceptes du Coran et les mettre en oeuvre, préceptes qui dans quelques domaines - l'égalité des sexes ou la liberté de pensée notamment - sont assez incompatibles avec le moule occidental. Mais cette difficulté, il est vrai, frappe plus ou mois tous les courants fondamentalistes de toutes les religions.
Que faire donc?
- Comme pour le langage épicène, où l'on ajoute des .e pour ne pas discriminer le sexe féminin, devra-t-on, dans des parenthèses ou des notes en bas d'article, souligner que le propos se veut non généralisant, qu'on ne discriminant, mais au contraire accueillant à la diversité
- Comme l'exige de plus en plus les communicants, devra-t-on soumettre à relecture les articles avant publication et accepter caviardages et réécritures au prétexte que la vérité de la com vaut plus ou autant que l'information qui dérange?
- Comme le veut le politiquement correct, devra-t-on lisser les propos, édulcorer les avis, écarter les déclarations sectaires
23:34 | Lien permanent | Commentaires (6)
Commentaires
C'est une musique qui se répète. Les journaux sont là pour décrire un évènement réel. Ils n'ont pas pour but de s'autocensurer comme ils le feraient dans une dictature, pour cacher les mauvaises nouvelles.
Cela s'appelle le contrepouvoir qui a aussi comme devoir de montrer les échecs de la société afin que les politiques se réveillent.
Le politiquement correct empêche la recherche de résolution des problèmes en les cachant sous le tapis, avec à terme, une aggravation.
Nous savons que le problème n'est pas musulman, mais salafiste. Et qu'en s'attaquant à ce mouvement mi religieux, mi politique, certain peuvent y voir une attaque contre l'islam parce que la situation s'est dégradée par l'inaction coupable des autorités.
La commission, probablement, voit la critique des faits liés au salafisme, comme du racisme.
Or ce mouvement est fasciste religieux, pire que le nazisme.
Cette commission, sans le vouloir, soutient le salafisme, et potentiellement accentue les effets négatifs qu'elle combat.
Si le salafisme et ses adeptes étaient interdit de territoire, un grand pas serait fait dans la lutte contre le racisme.
Cette commission devrait voir les causes, pas seulement les effets.
Écrit par : motus | 04/09/2018
Excellente analyse à part l'égalité des sexes et la liberté de pensée qui frappe les courants fondamentalistes de toutes les religions. La différence avec l'islam, c'est que l'ont n'entend pratiquement pas leurs représentants.
D'autre part, il serait temps que ces chercheurs islamophiles se mettent à observer les mosquées et leurs associations: toutes celles qui adulaient Tariq Ramadan, qui invitent le super fondamentaliste Hani , dont celle de Neuchâtel qui lui a demandé de former ses jeunes à l'islam. Et Youssef Ibram, et les multiples invitations de l'imam de Bienne qui voulait l’anéantissement de nombreuses catégories de populations, et les associations de Neuchâtel complètement liées aux Frères musulmans par ailleurs invités dans leurs conférences et colloques. Idem pour le vaste Complexe culturel des musulmans de Lausanne le plus grand de Suisse romande. Et ces littéralistes incapables de condamner la lapidation ou la polygamie. Sans compter l’influence du wahhabisme et du sultan d'Ankara dans tant de mosquées. Voilà un champ que se gardent bien d'explorer nos chercheurs. Peut-être comprendraient-ils mieux pourquoi la distance existant entre musulmans et Suisses "de souche" augmente.
Écrit par : Mireille Vallette | 04/09/2018
Les musulmans se stigmatisent tout seuls. Le presse au pis ne fait que leur renvoyer leur propre discrimination et leur refus de s'assimiler.
Écrit par : Daniel | 04/09/2018
Cette étude n'est qu'un remugle de ce que nous avons entendu lors du colloque de la honte du 11 septembre 2017 organisé par la commission fédérale contre le racisme et le centre suisse islam et société dont nous connaissons le but inavoué d'aider à l'islamisation de la Suisse et ce, sous les auspices du DFI du socialiste Berset.
Il faut lire les deux articles de Mireille Vallette:
http://boulevarddelislamisme.blog.tdg.ch/archive/2017/06/25/l-innocence-des-musulmans-en-colloque-284827.html
http://boulevarddelislamisme.blog.tdg.ch/archive/2017/09/12/au-colloque-du-11-septembre-les-victimes-ont-change-de-camp-286289.html
J'avais écrit que ce colloque était une insulte aux milliers de victimes du 11 septembre
http://www.vigilanceislam.com/index.php/44-pages-pour-rs/723-coup-de-gueule-g#_ftn3
A aucun moment il ne s'est posé la question de savoir pour quelles raisons nous Européens avions avions une exécration de l'islam
Mais pourquoi diable cette défiance envers les musulmans? L'islam n'en serait-il pas la cause? Ce ne sont ni des bouddhistes, ni des animistes, ni des pastafariens qui assassinent au nom d'Allah mais bien des musulmans. Pour cacher la poussière, certains préfèrent parler de salafistes, de wahhabites, de Frères musulmans, comme si cette engeance n'avait rien à voir avec l'islam.
La comparaison entre les actes pédophiles de gens d'Eglise et les assassinats au nom d'Allah et de Mahomet est absolument ridicule. Les Évangiles, à ma connaissance, ne prônent pas la pédophilie contrairement aux textes de l'islam. De plus, les appels à la violence sont fréquents dans le Coran et la Sunnah, ils sont un devoir si la méthode pacifique n'a pas fonctionné pour convertir les mécréants à l'islam.
Il serait plus que temps que de vrais débats sur l'islam aient lieu, des débats où même les plus réfractaires à l'islam et connaissant parfaitement cette idéologie seraient invités pour questionner tous ces bonimenteurs qui veulent nous faire croire que l'islam est une religion de tolérance et de paix et que les actes violents commis en son nom sont le fait de mauvais musulmans.
Écrit par : G. Vuilliomenet | 04/09/2018
Désolée mais en panne de kleenex!
Écrit par : Patoucha | 04/09/2018
@Daniel,
Vous dites:"Les musulmans se stigmatisent tout seuls. Le presse au pis ne fait que leur renvoyer leur propre discrimination et leur refus de s'assimiler."
Avec tout le respect que je vous dois et vous le savez bien, je relève que le terme musulmans utilisé n est pas juste. Pourquoi n utilise t on pas la nomination des" Islamistes ou carrément les salauds de Djihadistes fanatiques adeptes d une secte voire même des coupeurs de tête"? La guerre contre 1.4 milliards de musulmans sur la planète-terre est inconcevable, c est comme ceux qui "oeuvrent" pour une guerre contre 1.6 milliards de chrétiens sur cette planète et à faire disparaître le christianisme chose qui est en marche, hélas avec le m en foutisme total des intéressés. Ces derniers, ils les appellent même des "chrétiens sans E", c à d des chrétins, sic!
Et vous le savez mieux que qui que ce soit, les Islamistes-Djihadistes sont des salopards mais aussi des idiots utiles qui sont fabriqués, aidés, soignés afin qu ils "oeuvrent" pour l intérêt de l Impérialisme américain et pour le penchant pro-terroriste (pro Al Qayda de Ben Laden /Al Nosra) de la France puisqu ils font du "bon boulot en Syrie" (déclaration de M. Fabius, ancien ministre des affaires étrangères (dites affaires Etranges!) du régime de M. Hollande.
Mini question sur l Intégration des "Musulmans", voudrait on réellement les intégrer? J ai des doutes . Comme dit un vieil adage : On a décidé tout d abord de tuer son chien puis après coup on va lui trouver les diagnostics médicaux les pires pour justifier sa mort/assassinat même s il était un peu ou moyennement malade !
Bien à Vous.
Charles 05
Écrit par : Charles 05 | 12/09/2018