L'AVS, vue du Salève et vue de Prague (21/08/2018)

Naguère, et c'est encore le cas pour la plupart des humains, les rites de passages étaient religieux - en ceci que l'Etat ne se distingue pas de la religion ou de la philosophie dominante. Même la science, me dis-je, a ses grands prêtres et ses dogmes auxquels il vaut mieux adhérer sous peine d'ostracisme. Ainsi en va-t-il du big bang, de l'héliocentrisme, de la chute des corps, de la sélection naturelle et de e=mc2 ou encore, sous nos cieux, du réchauffement climatique causé par l'humain gaspilleur (ce qui n'est donc pas le fait de tous les humains, d'où la part relative de cette dernière connaissance et sa part orgueilleuse puisque les gaspilleurs ont, nous assure-t-on, le pouvoir et la responsabilité de stopper le phénomène voire d'en renverser le cour).

L'AVS est donc un rite de passage que je vais franchir à mon tour. 

J'ai écrit hier à ma caisse de compensation, dont j'espère qu'elle aura conservé ma trace depuis mes plus jeunes années...

Engagé avec quelques semaine d'avance dans le même rite de passage, un mien ami tchèque, permis C - réfugié ici à la suite du printemps avorté de Prague-, me dit son étonnement, doublé d'une crainte sur le montant de sa rente, du fait que le système suisse ne semble pas conserver les données très longtemps. Il a ainsi été assistant à l'Université de Genève durant plusieurs années mais aucune administration ne semble s'en souvenir... L'enquête est en cours. A Prague, me dit-il, j'ai retrouvé dans les archives d'Etat tout ce qui concerne ma scolarité primaire et secondaire, avant, pendant et après le printemps ...

La continuité de l'Etat est remarquable. Hier soir je suis tombé sur Paris brûle-t-il?. On y voit quelque secondes un maire d'arrondissement de Paris officier un mariage sous le portrait de Pétain, l'irruption des maquisards, la destitution du maire, la disparition du portrait et la poursuite du mariage sous les ors de la République par l'autoproclamé nouveau maire... 

A suivre...

 

16:01 | Lien permanent | Commentaires (0)