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Dans quel état j'erre - Page 153

  • Perspectives oecuméniques

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    Tout de lie de vin vêtue, la dernière brochure de l'Eglise catholique romaine de Genève aborde non sans opportunité la mer des Sargasses (et peut-être aussi celle des sarcasmes), où les navires les mieux pilotés s'encalminent. Ainsi va l'oecumémisme à Genève. 

    A l'heure où Taizé draîne quelque 40'000 jeunes à Genève sur les marges des églises chrétiennes et prouve que la ferveur . Pour l'évêque auxiliaire de Genève, au cœur de l'œcuménisme, il y a l'espérance. Fort bien, force est constater que le vent  

    Pour le jésuite Louis Christianens évoque la question

  • Abraham l'Aid al Kebir et nous

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    Mercredi dernier Hani Ramadan a publié dans mon journal préféré une tribune libre à l'occasion de ce que nous appelons en Occident la fête du mouton. L'Aid al Kebir (ou tabaski au Sénégal) rappelle le sacrifice du fils d'Abraham que Dieu exige dit la Bible pour éprouver l'obéissance de son serviteur. Au dernier moment, Dieu envoie un ange lequel félicite le patriarche irakien et lui propose d'immoler un bélier à la place de son fils unique.

     

    Cet épisode m'a toujours impressionné et je me souviens enfant des dessins qui illustraient mon catéchisme. On y voyait le viel Abraham, un grand couteau à la main, prêt à sacrifier son fils unique étendu sans défense sur une pierre et n'opposant aucune résistance au geste fou de son père. Des années lumières nous séparaient déjà de cette histoire.

     

    Sa symbolique reste néanmoins toujours d'actualité. Et creuse certainement encore le fossé qui sépare la tradition chrétienne de la tradition musulmane et nous met au défi de rechercher fraternellement des ponts pour le franchir sinon le combler.

     

    J'ai proposé à Hani Ramadan de publier sa chronique dans un blog, histoire d'ouvrir un dialogue avec les internautes. Qui lui diraient peut-être:
    - que le bélier sacrifié renvoie étrangement à l’agneau immolé
    - que le fils sauvé l’est en effet pour l’éternité
    - que la nation choisie c’est désormais toute l’humanité
    - que le rituel enfin est un compromis pas plus mauvais qu’un autre entre l’enferment que nous réserve le mythe et la liberté
    - que l’Un n’exite pas sans l’autre et que l’autre est mon prochain que je dois aimer comme moi-même.

     

     

     

     

  • Comme des petits enfants

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    Bernadette me demande dimanche à la sortie de la messe:

    - "Dis moi, Jean-François, ne pourrais-tu pas t'entretenir avec un groupe de jeunes de Taizé le 31 Décembre au matin?" Taizé, j'y suis allé, comme beaucoup de Genevois, une ou deux fois gamin, en course d'enfants de choeur notamment, puis adolescent avec mes parents militants alors dans les foyers chrétiens. J'en garde un souvenir enfoui mais lumineux.

    - Hmmm, que je réponds en forçant mon enthousiasme, c'est à quelle heure?

    - De 9h à 11h, me répond mon ancienne institutrice qui a gardé une espérance juvénile, mais tu peux venir aussi dès 8h30 pour la prière....

    -rehmmm. Et voilà le piège s'est refermé. Faisons donc contre mauvaise (!?) fortune bon coeur. Que vais-je donc leur raconter?

    - Il suffit que tu répondes à leurs questions. Le but de leur rassemblement à Genève est d'entrer en contact avec des Genevois.

    - Histoire de nous sonner les cloches en silence, me dis-je in petto.

     

    Me revient alors cette chronique de l'ancien chancelier d'Etat du canton de Genève que j'ai lu dans l'édition de cet été de la revue "itinéraires": "Devenir comme des petits enfants". Dominique Haenni qui, ayant quitté le service de l'Etat et la Mairie de Carouge, est devenu théologien revient sur son catéchisme: "Si nous ne devenons pas comme ces petits enfants, nous n'entrerons pas dans le Royaume des cieux. Mais cela veut dire quoi exactement?"

     

    Pas question évidemment comme le pense le sage juif intéressé par l'enseignement de Jésus de retourner dans le sein de sa mère. "Plusieurs passages des Ecritures nous proposent d'aller plus loin, écrit Dominique Haenni. le plus bouleversant est peut-être celui où Dieu envoie son Esprit pour devenir lui-même un enfant. Il naît ainsi d'une femme, comme le constate saint Paul. par amour, lui Dieu, commence par se mettre dansla totale dépendance de parents dont la fragilité humaine nous consterne." Tout est dit, non! Lire aussi ici.