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Air du temps - Page 259

  • Tous tortionnaires?

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    "Etes-vous en faveur de l'utilisation des pistolets à électrochocs pour expulser par la force les étrangers?" demande la Tribune à ses internautes. 1744 ont répondu à ce sondage ce lundi matin à 9h15. Et 35% sont favorables. Ouf, se dit-on!

     

    En fait, seuls 18% des internautes ont cliqué sur la case: "non, les Tasers sont connus pour être dangereux, voire mortels" et 20% pensent que "c'est un moyen disproportionné". Donc une majorité des internautes jugent que le Taser est justifié pour autant (pensent les 26% restant) qu'on l'applique aussi aux Suisses.

     

    ça me rappelle cette expérience réalisée aux Etats-Unis, il y a quelques décennies. Un groupe d'une dizaine de personnes est divisé en deux. Cinq personnes jouent les policiers et cinq les délinquants. Les policiers doivent faire avouer leur forfait aux délinquants (présumés innocents, n'est-ce pas!). Et disposent pour ce faire de 5 boutons sensés envoyés des décharges électriques de plus en plus forte. Les cinq désignés policiers - des quidams comme vous et moi - ne savent pas que les désignés délinquants sont en fait des comédiens et qu'aucun courant ne passe dans le fil, seules des lampes s'allument pour les informer de la décharge infligée.

     

    Les interrogatoires commencent. Les désignés policiers hésitent à utiliser la gégène. Leur supérieur est là, il réclame des résultats. Ne s'agit-il pas de connaître la vérité, de démanteler un réseau d'activistes, de terroristes, de sauver des vies humaines, peut-être? Des arguments qui valent bien quelques désagréments, même potentiellement mortels. Résultat, la plupart des désignés policiers pèsent sur les boutons, augmentent la dose insensibles aux cris des désignés délinquants qui jouent leur rôle, hurlent, grimacent, se tordent de douleur.

     

    Terrifiant non?

  • Et Dieu dans tout ça?

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    "Il paraît que Dieu est le Verbe, alors je poursuis les recherches..."

    Voilà un "apprenti" linguiste qui ne manque pas de répartie. J'ai bien aimé cette réponse d'Alain Rhis, 25 ans, qui poursuit un doctorat de linguistique à l'Université de Genève. A lire dans la Tribune de ce mardi page 27 sous la rubrique "Vous cherchez?".

     

    Dans la même page, l'article sur l'entrepreneur en biologie Craig Venter qui est le premier humain à connaître son patrimoine génétique par le menu pose des questions qui font un peu froid dans le dos. Que pense le grand architecte à l'origine de l'univers de cette connaissance intime? Citations:

    En égrenant le génome de Craig Venter, les chercheurs ont aussi pu séquencer 96% du patrimoine génétique de ses parents. Ils sauront bientôt d'où vient chaque trait génétique hérité, de son père ou de sa mère.

    La pêche est miraculeuse, écrit la journaliste Anne-Muriel Brouet, qui s'interroge: Vaut-il la peine de tout savoir? Ainsi Craig aurait un risque supérieur à la normale de devenir aveugle et d'avoir une maladie cardiaque ou la maladie d'Alzheimer.

  • La fourchette des salaires

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    En Suisse, les salaires élevés ne sont que 2,61 fois supérieurs aux salaires les plus bas (on compare la tranche des 10% plus hauts à celle des 10% plus bas). L'écart était de 2,39 en 1995. La Suisse fait figure de bon élève, puisque l'écart moyen des pays de l'OCDE était de 3,39 en 2005. La Norvège est à 2,21 et la Suède à 2,33.

     

    Economiesuisse qui relaie ce jeudi la statistique de l'OCDE (Perspective de l'emploi 2007) dénonce donc ceux qui prétendent que la fourchette s'ouvrirait largement.

     

    Economiesuisse oublie cependant que dans le même laps de temps, de 1995 à 2005, les Suisses ont changé de système de financement de l'assurance maladie. Qu'en outre la fiscalité indirecte, notamment la TVA et les autres taxes, et les loyers ont augmenté davantage que les salaires, frappant ainsi relativement bien plus les bas salaires que les plus hauts.

     

    Il faut encore considérer que même si les barèmes fiscaux progressifs corrigent un peu ces écarts. les plus hauts salaires sont souvent au bénéfice de primes ou d'avantages extra-salariaux. Enfin, les revenus des capitaux, très inégalement répartis, font de la Suisse tout sauf un paradis égalitaire. En termes de pouvoir d'achat, l'écart est donc bien plus élevé entre les tranches supérieures et inférieures.

     

    Hors concours évidemment de ce palmarès de l'OCDE: les supermanagers..., les chômeurs, les femmes aux foyers, les rentiers AVS (qui ne touchent pas de salaire) et les travailleurs à temps partiel non choisi.

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