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Affaires fédérales - Page 143

  • Les libéraux ont deux candidats au Conseil fédéral mais pas de candidats au Conseil d'Etat

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    mbg luscher 23 juillet 09.jpgCourageux mais pas téméraires, les libéraux! Leur comité directeur a donc logiquement opté, hier soir au château de Penthes par 75 voix sur 130, pour le double ticket MBG Luscher au Conseil fédéral. De quoi écorner un peu plus, outre Versoix, l'image peu flatteuse, quoique souvent caricaturale, de Genève d'une pleutre indécision doublée d'une belle prétention, triplée d'une innovation typiquement bout du lac: remplacer le grand Pascal par un duo équitablement paritaire. ça devient décidément trop facile d'écrire la Revue.

    En incitant Luscher à se lancer, les ultra radicaux ont réussi à démontrer que Brunschwig Graf a échoué à faire la différence avec l'avocat Binaca et à s'imposer comme la seule championne genevoise. Au total c'est Genève qui se ridiculise dans cette course au Conseil fédéral et le parti radical suisse qui démontre qu'en fait il n'a pas de candidat sérieux pour remplacer Couchepin. Serait-il un peu frappé par le syndrome du Parti socialiste français?

    Pas de candidats sérieux, c'est ce dont souffre le Parti libéral à Genève pour l'élection du Conseil d'Etat.

    L'échec de Mark Muller dans la conduite du projet Praille Acacias Vernet est dramatique. Dramatique pour lui: son bilan est tout simplement catastrophique, nonobstant une fragile paix du logement qui n'a pas permis de faire exploser les compteurs de la construction et a fait perdurer quatre ans de plus une pénurie qui fait le beurre des propriétaires et de l'Asloca.

    Dramatique pour le Conseil d'Etat aussi - lequel n'est cependant redevable de rien devant le peuple, puisqu'on ne l'élit pas en bloc, mais morceau par morceau. Responsable aussi le gouvernement parce qu'en prenant le risque de remodeler une fois encore les départements en 2005, il a jeté un sacré trouble dans l'administration. Elle a perdu beaucoup de temps et d'énergie à retrouver ses marques et déborde encore en certains endroits de rancoeur. Au point qu'aujourd'hui les commentaires vont bon train de savoir, si la géographie actuelle sera conservée au soir du 15 novembre.

    Bref l'administration genevoise est un peu comme le PAV. On cherche un pilote en chef....

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  • Avenir Suisse et la taxe CO2

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    taxe co2 avenir suisse.jpgAvenir Suisse est un gros vilain petit canard - financé par une dizaine de grosses entreprises suisses - qui aime bien taper du pied dans le politiquement incorrect. La dernière livraison de juillet de sa brochure aveniraktuell, diffusée seulement en allemand - pourquoi pas en anglais quatrième langue nationale? - discute la taxe CO2 sensée susciter chez nous autres consommateurs d'huile de chauffage un comportement économe, servant au passage à alimenter quelques politiques vertueuse comme des subsides à l'économie d'énergie et à réduire très modestement nos cotisations maladie. La taxe CO2 n'est pas un impôt mais une signal prix.

    En fait argumente Avenir suisse, en regard du yoyo des prix du marché, la taxe CO2 ne sert pratiquement à rien. Et vouloir la doubler comme le propose le département de Moritz en juin est une aberration à l'heure où il faut injecter du pouvoir d'achat dans l'économie.

    Ce n'est pas tout faut. Mais nos brain-stormeurs alémaniques pourraient aussi s'interroger sur les raisons de cette brusque flambée du pétrole qui n'a strictement rien à voir avec une saine évolution du marché. Il n'y a pas eu à ma connaissance de brutale chute de production ni de hausse énorme de la consommation. Le prix du brut n'aurait donc pas dû quadrupler en 2007 2008 et remplir les poches des producteurs et de toute la chaîne des intermédiaires. Au détriment de nous autres.

    Il est vrai que ce prélèvement historique n'était pas un impôt... Il est revenu en partie en Suisse via les achats faramineux de montres, de de joaillerie, d'immeubles, d'activités bancaires, de commissions sur le trading, de soins médicaux, etc. Mais pour Avenir Suisse, la dépense privée sont vertueuse. Pas la dépense publique.

    Idéologie, quand tu nous tiens...

  • Kappel et Luscher ou le Coca plus cher que le lait

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    Qu'y a-t-il de commun entre le lait, Kappel et Luscher? Les fins connaisseurs de l'histoire suisse savent que le chaudron de Kappel contenait une soupe de lait, dans laquelle les soldats confédérés trempèrent leur pain en attendant que les arbitres règlent le conflit entre le canton de Zurich, fraîchement réformé et déjà impérial, et cinq cantons catholiques au lieu-dit Kappel. Nous étions le 8 juin 1529. Une légende, qui appartient au mythes fondateurs de la Suisse, note l'encyclopédie en ligne wikipedia.

    Et Luscher? Rien à voir. Le Genevois était inconnu outre-Sarine - nonobstant son idylle avec Lolita Morena, dont le Blick s'était fait l'écho - jusqu'à ces derniers jours et son envie de Conseil fédéral. Un signe pourtant, au-delà de ce magistral coup de pub. L'avocat d'affaires, qui admet dans la Tribune de ce jour que son élection représenterait pour lui un sacrifice salarial - "mais le revenu des Conseillers fédéraux est confortable" -  est le pur produit de cette suisse "embed", moderne et prospère, où l'on retrouve pêle-mêle, la finance, le tic-tac horloger et la vache en ses alpages.

    Or la finance est en crise, l'horlogerie bat de l'aile et la vache se porte très mal depuis quelque temps. Du côté des céréaliers, on broie aussi du très noir. Quant aux avocats d'affaire, nul plan de licenciements annoncé, la crise semble faire leur beurre autant que la surchauffe.

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