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Affaires fédérales - Page 113

  • Crucifie-le, crucifie-le! Qu'il meure!

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    rappaz infrarouge.jpgCrucifie-le, crucifie-le! Qu'il meure! a crié hier soir sur Infrarouge la foule représentée par l'UDC valaisan Jean-Luc Addor et le socialiste valaisan Gaël Bourgeois. Ils refuseront la grâce demain à Bernard Rappaz. Le ministre Jean Studer est sur le même registre. Neuchâtel dont il est le sacristain et en avait la mine a même voté une loi pour s'en laver les mains.

    Mais vais-je crucifier votre Roi? « Nous n'avons pas d'autre roi que le Tribunal fédéral. » ont répondu le jeune Nanternod et le vieux ministre Ruey tous deux radical qui plaide pour l'alimentation forcée du condamné, une sorte de flagellation durable.

    Dans ce procès antique, conduit en direct sur l'écran cathodique, le seul à clamer la miséricorde était le médecin Rielle, également valaisan et nourri, comme il l'a rappelé, à la mamelle catholique. Mais le conseiller national n'était soutenu - je n'ai vu que la dernière demi-heure de l'émission - que par deux larrons: une ancienne multirécidiviste qui a bénéficié d'une suspension* remise de peine suite à une grève de la faim, Manuella Crettaz, et Aba Neeman, dont la parole est sujette à caution car il est l'avocat de Rappaz.

    Personne n'a parlé de l'amnistie fiscale en cours, de la remise de peine dont vient de bénéficier Céclie B...

    La messe est dite. Le chanvrier, dont on a appris qu'il devenait aveugle, est mort. La démocratie suisse qui s'apprête à bannir automatiquement les criminels étrangers n'en est plus à une infamie près.

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  • La grâce pour Rappaz! Pourquoi est-il incarcéré à Genève?

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    Rappaz Bernard.pngCette question, c'est CEDH qui la pose dans un commentaire qu'il vient de poster sous le billet Préservatif, droit à la vie, droit à la mort.

    Je ne connais pas CEDH, ou peut-être que si. Mais peu importe, je le remercie de ses contributions. Et me permets cette exergue:

    N'en déplaise à la cohorte des chasseurs d'anonymes sur le net, plus j'avance dans l'exploration de ce nouveau mode d'expression, plus ma position initiale incitant les internautes à signer leurs commentaires s'étiole, se délite, se libéralise. Au fond, l'anonymat est un droit de l'homme dès lors qu'on n'en abuse pas pour insulter son prochain ou polluer une conversation avec des élucubrations hors sujet.

    Mais revenons à Rappaz. Que je ne connais pas non plus. Les juristes liront avec intérêt le commentaire de CEDH qui est sans doute un juriste averti. Pour ma part, j'en viens à réclamer au Valais la grâce du chanvrier.

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  • La mise sous tutelle de la justice genevoise?

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    drapeaux rue de l'hôtel de ville.jpgDans les années trente, quand le canton de Genève fut en état de faillite - plus aucune banque ne voulait lui prêter de l'argent - il fut contraint par la Confédération de prendre des mesures drastiques pour redresser la barre, dont la baisse du salaire des fonctionnaires, comme le sont aujourd'hui les pays insolvables par le FMI ou tout récemment la Grèce par la banque centrale européenne et la Commission de Bruxelles.

    Temps lointains. Aujourd'hui Genève nage dans l'opulence,  malgré une coquette dette, dont le poids relatif se réduit naturellement au fur et à mesure que croît la République; grâce notamment aux réfugiers des fiscs européens et aux nouveaux riches de l'est et du monde qui enflamment son marché imobilier.

    Les dysfonctionnements perturbent aujourd'hui la Maison justice. Le Tribunal fédéral vient une fois de plus de taper sur les doigts des Genevois. Faudra-t-il que Berne intervienne pour que la justice soit rendue dans ce canton de manière dilligente et égale pour tous?

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