La mise sous tutelle de la justice genevoise? (04/11/2010)

drapeaux rue de l'hôtel de ville.jpgDans les années trente, quand le canton de Genève fut en état de faillite - plus aucune banque ne voulait lui prêter de l'argent - il fut contraint par la Confédération de prendre des mesures drastiques pour redresser la barre, dont la baisse du salaire des fonctionnaires, comme le sont aujourd'hui les pays insolvables par le FMI ou tout récemment la Grèce par la banque centrale européenne et la Commission de Bruxelles.

Temps lointains. Aujourd'hui Genève nage dans l'opulence,  malgré une coquette dette, dont le poids relatif se réduit naturellement au fur et à mesure que croît la République; grâce notamment aux réfugiers des fiscs européens et aux nouveaux riches de l'est et du monde qui enflamment son marché imobilier.

Les dysfonctionnements perturbent aujourd'hui la Maison justice. Le Tribunal fédéral vient une fois de plus de taper sur les doigts des Genevois. Faudra-t-il que Berne intervienne pour que la justice soit rendue dans ce canton de manière dilligente et égale pour tous?

Nous récoltons je crois des années d'errance dans la gouvernance du canton. La volonté orgueilleuse du Palais de justice et de tous les ténors qui gravitent autour de séparer l'administration du Palais de justice de l'administration de l'Etat sous prétexte d'une séparation des pouvoirs poussées à son comble explique sans doute une partie de la crise actuelle que révèle le procès des anciens dirigeants de la Banque cantonale.

Comment peut-on croire que le Conseil supérieur de la justice surveille correctement ses confrères. Les autorités de contrôle doivent être indépendantes. Le mieux est qu'elle relève d'un autre coprs d'une autre autorité. Il faut que le département de Mme Rochat redevienne le Département de justice et police. Le Conseil d'Etat a un droit légitime, comme le Grand Conseil, de rappeler les juges à leur devoir lorsque la durée de traitement des dossiers en viennent à faire bénéficier la prescription aux prévenus.

Sans quoi les citoyens perdront encore un peu plus confiance dans nos institutions. Qu'en pensent les constituants?

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