Ainsi le MCG ne pourra pas afficher dans les rues de Genève que les le système de l'assurance-maladie est une arnaque de l'Etat. Le juge a interdit l'affiche à la demande d'une grande assurance et du président de Santésuisse, dont les noms et les photos étaient reproduits à côté du mot "prévarication". Prévarication? "Action de prévariquer, de s'écarter de la justice, de manquer à ses obligations" dile Larousse en ligne.
L'accusation est grave. C'est de la diffamation, note un avocat spécialiste des médias, si le MCG le dit de bonne foi, sinon de la calomnie. Bref le juge civile ne pouvait pas ne pas interdire l'affiche. C'était bien le but que recherchait le couple Stauffer-Poggia, qui passe ainsi à bon compte pour une victime du lobby des assureurs qu'ils dénoncent.
Les assureurs maladie poursuivront-ils le MCG et ses candidats aux élections fédérales pour calomnie? On verra, mais je parie que non. Car si les mots arnaque d'Etat et prévarication sont sans doute abusifs, les dirigeants des assurances maladie auront sans doute de la peine à démontrer que leur salaire ne dépasse pas celui des hauts fonctionnaires qui seraient chargés de gérer une caisse publique.
Cela dit l'arnaque n'est pas où le MCG le dit, mais le MCG sait taper sur un bouc-émissaire qui n'a rien fait pour ne pas l'être.
"Small is beautiful", "Le bonheur est dans le pré", "La souveraineté alimentaire, version XXIe siècle du plan Wahlen", "Sam suffit et Cie", "La commune berceau de la démocratie directe"... On peut allonger la liste des slogans et des idées qui chantent le bien-être par la proximité. La réalité est tout autre pour bien des gens. Tel ce journaliste de la Tribune qui, dans
Peut-on sortir du nucléaire? Dans les décisions qui sont prises ces jours d'abandonner le nucléaire, on semble avoir oublié au moins trois choses.