Le canton de Genève est minuscule. Mais c'est un ogre. Il engloutit plus de sept milliards de francs par année (sans compter le 1,9 milliard des communes). Tant mieux pour les Genevois, encore que sans doute on pourrait faire mieux pour moins cher. Il n'est en effet pas du tout sûr que les Genevois soient en meilleure santé, mieux formés, plus actifs (moins de chômeurs), sans bien sûr évoquer le BNP, le bonheur national brut, dont personne n'a parlé durant cette campagne. On a parlé CEVA, un projet dispendieux du XIXe siècle. On a parlé gendarmes dans les rues et nouvelles prisons. On a parlé filet social plus serré et on s'est offert une baisse d'impôt.
On n'a pas ou très peu parlé du projet d'agglomération concocté par Robert Cramer et ses technocrates sans aucun débat démocratique. On n'a pas parlé prix de revient des services de l'Etat, on n'a pas parlé non plus de la gouvernance de la République. Certes ce sujet est désormais la tasse de thé de la Constituante qu'un Grand Conseil gouverné par une droite aux abois, sans vision, ni projet pour Genève, tient par une laisse courte.
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Tempête dans un verre de schnaps
8'900 frs! C'est, selon le tarif publicitaire de la Tribune, ce que la demi-page de l'annonce sur la racaille a coûté à l'UDC ou à son président ou aux généreux sponsors de la section genevoise du plus grand parti de Suisse.
En première page, le pavé quasi quotidien coûte plus de mille francs au parti blochérien. C'est de loin le parti qui a investi le plus dans la publicité presse. D'autres partis ont préféré les bus et les trams publics, grassement sponsorisés par les contribuables, les affiches et les tous ménages.
Point de publicité à la radio ou à la télévision, elle est interdite en Suisse. Point d'état d'âme donc dans les rédactions des médias électroniques. Point de questionnement chez eux sur les bonnes ou mauvaises raisons de publier la publicité de l'UDC!
Point de mise en demeure de justifier la propagande politique qui enflamme spontanément Christian Dupessey, l'ancien syndicaliste de la Fédération de l'éducation nationale, devenue maire non inscrit - ratissant large - d'Annemasse.
"Avez-vous un code de déontologie" me demande de bon matin le candidat PDC Bertrand Buchs sur son blog?
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Du grain à moudre sur le réchauffement climatique
"Les premiers agriculteurs ont-ils vraiment détraqué le climat?" demande Le Monde daté de samedi dimanche. C'est qu'une théorie court - celle de William Ruddiman - écrit Stéphane Foucart dans son artible, que le défrichage post paradis terrestre engagé par nos ancêtres paysans, condamnés à gagner leur vie à la sueur de leur front, serait à l'origine d'une de ces anomalies dans le taux de CO2, que la planète bleue connaît sporadiquement. Patatras, un chercheur de l'Université de Berne vient contester l'impact de cette première faute originelle.
Dans Nature, la Bible des scientifiques, Thomas Stocker signale, en ce mois de septembre, sur la foi de ses travaux sur des carottes glaciaires, n'avoir nullement détecté la forme typique de CO2, qui aurait été la signature du forfait humain.
Reste à invalider la cause de la seconde anomalie, à l'origine (?) du réchauffement climatique survenu quelques millénaires plus tard, que William Ruddiman met au compte de la culture du riz en Asie, qui est une grosse source de méthane, un gaz à effet de serre autrement plus préoccupant - 72 fois plus réchauffeur que le gaz carbonique.