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  • Nombrilistes les blogueurs?

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    Jean Romain, que j'ai sollicité pour créer un blog sur www.blog.tdg.ch et qui a jusqu'à présent décliné mon invitation, m'envoie sa dernière chronique publiée dans le journal La Gruyère. "Narcisse blogueur" qu'il l'intitule son bloc-notes, emboitant le pas dans ceux des critiques nombreux que le tsunami des blogs indisposent.

     

    Faute de lecteurs, le blog serait un monologue, doublé d'une quête, insensée forcément, de témoins éloignés. «Je souhaite que tu me lises dans l’instantané, et que cette répétition d’instants intemporels dure jusqu’au prochain écrit!» Telle serait la prière silencieuse du blogueur.


    Un portrait sans doute proche de la réalité. N’empêche que le blog a bien d’autres raisons d’être, à commencer par offrir au simple péquin que nous sommes une incroyable liberté d’expression. Pour moi, le blog est une étape dans l’humanité aussi importante que l’imprimerie et le téléphone.

     

    Je ne désespère pas, ai-je répondu à notre philosophe grand critique de l'école genevoise, de le compter bientôt au nombre de nos blogueurs invités. Je cherche en particulier un prof qui serait d’accord de créer un blog de classe et de l’utiliser comme un outil pédagogique. Bref de relever le défi d'intégrer l'édition d'un blog comme outil pédagogique en faisant publier par chaque élève au moins un billet par semaine. De quoi débattre, en classe et sous les yeux ébahis des parents et des citoyens, de la responsabilité de l'auteur, de l’anonymat de la toile, des potentialités et des limites de l’expression multimédia, et du côté narcissique et nombriliste du blog. Chiche!

  • Pour une cité satellite à Avully et à Troinex

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    Que vaut un mètre carré à Genève? Pour le marché, la réponse est simple. Le mètre carré vaut le prix sur lequel un acheteur et un vendeur tombent d'accord. Très cher au centre ville où les acheteurs sont plus nombreux que les vendeurs. De moins en moins à mesure que l'on s'en s'éloigne. Il suffit donc de bâtir les logements sociaux et d'installer les zones industrielles loin du centre pour régler le problème du coût du foncier. C'est ce qu'on a fait dans les années 50 en plantant des cités satellites en pleine cambrousse.

     

    Pourquoi ne pas récidiver aujourd'hui? Une cité satellite à Avully La Plaine ou dans les marais de Troinex, par exemple, qui ne sont pas loin du RER. Une autre le long de la ligne ferroviaire du Pays de Gex en lui assurant un raccordement par Collex-Bossy (Un CEVA bis moins coùteux et sur l'axe de la traversée de la rade...). D'autres encore le long des voies de chemin de fer qui musardent dans le Chablais, la vallée de l'Arve ou du côté de Reigner. Au lieu de cela la France étale des zones villa à perte de vue. Autant de mètres carrés gaspillés et de client en moins pour les transports publics.

     

    Hélas, Robert Cramer n'est pas James Fazy, ni même Emile Dupont. A sa décharge, convenons qu'il était plus facile d'abattre les remparts au milieu du XIXe siècle (ni l'Art public, ni la CMNS ne sévissaient alors) ou de bâtir dans les années 50 60 que de renverser la frontière aujourd'hui.

     

    Donc dans l'incapacité de voir grand et de bâtir bon marché, notre canton s'échine à agrandir ses cités satellites rattrapées par la ville et donc de bâtir cher. Le canton est riche. Il peut payer la différence pour réduire le niveau des loyers. Ce qu'il fait jusqu'à abaisser de moitié les loyers des familles les plus modestes. Au risque de grossir la bourse des spéculateurs et des promoteurs.

     

    Cette semaine, le Municipal de Meyrin s'est ému qu'un promoteur paie plus de 500 francs le mètre carré d'un champ de blé voué, par décision des élus, à accueillir la nouvelle cité des Vergers. Depuis que Mark Muller a fait sauter la barre du prix du mètre carré de la zone de développement 3 (pour l'essentiel les villas de la première moitié du XXe siècle située en ville de Genève) pour le porter à mille francs, il ne faut pas s'étonner que, par effet quasi mécanique, le prix du mètre carré explose.

     

    A défaut de construire loin du centre, il faut donc imaginer une autre solution. Certes l'on peut prélever un impôt sur le bénéfice réalisé par le propriétaire pour financer les équipements nécessaires. Une loi est à l'étude à ce sujet. Mais cette mesure nécessaire en l'état ne réduit pas la flambée des prix. Au contraire.

     

    Une autre solution pourrait consister pour l'Etat, par dérogation exceptionnelle de la loi fédérale sur la propriété foncière agricole et par voie d'urgence (la même procédure qui sauva la Banque cantonale au prix d'un endettement de 2,5 milliards de francs!), à lancer un appel d'offre pour l'achat de 1000 hectares de terre agricole à 50 francs le mètre carré, où que ce soit dans le canton. Un investissement de 500 millions. Il est certain que nombre de propriétaires situés en pleine zone agricole pour longtemps inconstructible accepteront cette offre. Une fois acquis ces terrains seraient proposés en échange aux propriétaire des terres agricoles vouées à la construction.

     

    Ainsi serait réglée d'un coup la spéculation foncière et la nécessité de construire des logements sociaux à Genève. Et instauré de surcroit une meilleure justice dans l'enrichissement, qui aujourd'hui voit les propriétaires situées dans les zones à bâtir s'approprier indûment des bénéfices faramineux par le seul fait du prince.

  • Swiss: vin de pays!

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    Mangée par Lufthansa, Swiss va bien, nous dit-on. Tant mieux pour elle. Depuis le verdict des juges de Bühlach, ses anciens dirigeants vont mieux. Tant pis pour nous! Ne savions-nous pas, pauvres rempants que l'erreur en économie mérite indemnisation? Encore un fruit amère de cette pensée américaine qui nous envahit, selon laquelle une erreur est plus formatrice qu'un succès. Point à la ligne.

     

    N'épilogons pas. Le procès de patrons de Swiss n'est pas le propos de ce billet de rentrée. Mais l'actualité m'offre tout de même l'occasion d'un petit coup de griffe à ce qui fut un temps notre compagnie nationale, aussi mythique que le Grütli ou les boîtes et cars jaunes des PTT. Mais il est vrai que le temps est à la Dyn...mythe comme l'écrit joliment le réd en chef de l'Hebdo à propos de la prairie à ruminants.

     


    Or donc, volant pour une fois sur Swiss, nous avons eu la désagréable surprise de nous voir offrir, à l'aller comme au retour, un misérable pinard australien. Une prof d'économie de retour d'un congrès des profs d'économie francophones nous avait mis en garde. Mais comme des Saint Thomas nous voulions mettre notre doigt sur la plaie. Hélas!

     

    Notez tout de même que l'honneur suisse fut sauvé. Le blanc, comme pour se faire pardonner, arborait sous un habillage identique tous les écussons des cantons. Un assemblage tout juste buvable.