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  • On vote pour beurre dans 22 communes

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    Robert Hensler, n'a qu'un message au terme de l'interview que notre chancelier d'Etat accorde à son journal frappé de l'écusson de la République (La FAO): "Allez voter!".  Sage précepte à 15 jours de l'échéance électorale du 29 avril. Sauf que les jeux sont faits dans 22 communes où ne concourent pas plus de candidats que les trois sièges de l'Exécutif (sauf en Ville où le pouvoir se divise en cinq). Certes les petites communes ont depuis toujours réglé leurs affaires de succession dans les arrière-salles de bistrot, la sortie du culte ou de la messe le dimanche matin ne rythmant plus depuis belle lurette les palabres communales.

    Selon notre décompte, l'élection comptera pour beurre dans 22 communes. Un record sans doute. Dans les communes à Conseil administratif, les dés sont jetés à Collonge-Bellerive, Cologny et à Satigny. A moins, dans cet ancien fief radical libéral, qui passe au système à Conseil administratif avec des candidats tout neufs, qu'une cabale ne saborde l'un des trois candidats de la liste de l'Entente au profit de l'outsider alternatif.

    Dans dix-neuf communes de moins de 3000 habitants, on votera pour la gloriole du mieux élu. A Aire-la-Ville, Anières, Avusy, Bellevue, Cartigny, Céligny, Corsier, Dardagny, Gy, Jussy, Laconnex, Presinge, Russin, Soral et Troinex. Les élections paraissent jouées aussi à Avully, Collex-Bossy, Hermance et Perly-Certoux, où l'outsider de service aura fort à faire pour dégommer les candidats qui se présentent sur des listes unies.

    Le chancelier ne dit mot de cette langueur municipale. Il est vrai que des bagarres épiques attendent d'autres communes. 15 listes en Ville, 17 à Carouge, 15 à Vernier et 13 à Onex, 11 à Meyrin, 7 à Lancy et 6 à Plan-les-Ouates où aucune alliance ne s'est nouée entre les candidats. Il leur faudra bien pourtant gouverner ensemble pendant quatre ans.  

  • Anticléricaux, les radicaux?

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    Ai-je bien lu ce vendredi 13 dans mon journal préféré les propos de Bernard Favre, secrétaire du parti radical genevois? Antoine Carteret, le pugnace conseiller d'Etat du Kulturkampf à Genève, a dû se retourner dans sa tombe.

    A propos du limogeage de Hafid Ouardiri, le porte-parole de la mosquée de Genève, le Valaisan cite son éminent compatriote Pascal Couchepin: "Le conseiller fédéral a proposé, rappelle Bernard Favre, de créer une chaire islamique à l'Université notamment pour que les imams soient formés en Suisse. Cela éviterait ainsi d'importer des personnes ne connaissant pas notre contexte, voire notre langue". (Tribune de Genève du 13 avril, page 3 sous le titre "Le dialogue interreligieux est-il menacé?")

    A quand une motion radicale au Grand Conseil demandant la création d'une chaire d'islamisme propre à former des imams estampillés de l'aigle et de la clef? Et dans la foulée, il est urgent de créer une chaire de théologie catholique. Peut-être cela permettra-t-il de rajeunir un clergé dangereusement vieillissant. Et pourquoi ne pas construire aux frais de la princesse de nouvelles mosquées? Encore que là, protestants et catholiques pourraient trouver un moyen de réduire leurs dépenses en désaffectant quelques temples et églises au profit du Prophète. En attendant que les nouveaux centres commerciaux, comme à Zurich, élèvent en leur sein des lieux de recueillement polythéistes.

    2007 marque le centième anniversaire de la séparation de l'église et de l'Etat à Genève. Un temps rêvé pour remettre ces relations à plat. A l'aube du XXIe siècle (qui sera religieux ou ne sera pas...), il faut remercier les radicaux qui furent trop longtemps des bouffeurs de curés, de relancer le débat.