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  • La voie Cottier, le retour

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    Autres atouts majeurs du site de la Chapelle Les Sciers, dont ne dispose pas, par exemple, l'autre PAC très contesté des communaux d'Ambilly, l’excellent raccordement aux réseaux routiers et aux transports publics. Et aussi le fait que le périmètre se situe en marge de deux communes dont l’une, Lancy sait à peine que ce territoire lui appartient.

     

    La Chapelle les Sciers sera donc un quartier à mobilité douce. Toutes les voitures dormiront en sous-sol. La circulation en surface réduite au strict minimum. Surtout, a assuré Robert Cramer, le trafic sera canalisé directement vers l'autoroute grâce à l'extension du giratoire de la milice (qui doit encore obtenir l'aval des autorités fédérales).

     

    Du coup les routes environnantes ne devraient pas supporter un accroissement de la circulation.

     

    Dans la foulée, Plan-les-Ouates qui s'opposait jusqu'à présent à la voie interquartier (dire voie Cottier qui devait à l’origine relier le Bachet-de-Pesay à la route de Veryrier) milite avec les six communes de Genève Sud pour la création d'une nouvelle route entre Pierre-Grand au pied du Salève et le Bachet de Pesay. Cette nouvelle artère promet une réduction significative de la circulation sur la route de Drize, au rondeau de Carouge, sur la route de la Chappelle.

     

    A suivre

  • Le ministre des finances de Bayrou à Genève

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    Quand on a été directeur adjoint du cabinet de Pierre Mauroy, en 1981, au temps des nationalisations, puis père de deux plans de redressement réussis (c'est lui qui le dit), en 1982 et 1983, mais imposés par la discipline des règles internationales encore en vigueur (dévaluation et pression du FMI). Quand on a été patron successivement de Stern, Suez et l'UAP puis redresseur du Crédit lyonnais à coups de montages financiers acrobatiques et de milliards de fonds publics, quand on continue de fréquenter les allées des pouvoirs, on en connait un bout sur les maux de la France. Jean Peyrelevade était hier soir à Uni Mail un observateur de cette France qui "est le seul pays au monde à se dire majoritairement antilibéral", un expert engagé (il sera ministre des finances du gouvernement Bayrou), à six jours du premier tour de la présidentielle.

     

    Pour la France, sa mesure première sera de forcer l'équilibre du budget. Sans délai, il faudra faire adopter une modification constitutionnelle qui donnera au Conseil constitutionnel le pouvoir de refuser un budget déficitaire.

     

    L’ami très proche du directeur général de l’OMC défend la technique budgétaire en vigueur à Fribourg qui oblige le Conseil d'Etat à tenir le déficit du ménage courant au-dessous de 2% des dépenses. Un vrai frein aux dépenses, pas une mécanique alambiquée à la genevoise, n'est-ce pas Monsieur Hiler!

     

    Notre ministre des finances était hier soir à Uni Mail, avec son compère François Longchamp, des auditeurs silencieux d'un discours de rigueur. Mais très distancié des préoccupations du commun des mortels. Quand on a brassé des milliards, on a vraisemblablement de la peine à vivre les affres des chômeurs ou celles des PME sous-traitantes des sociétés cotées en bourse, seules dignes d'intérêt aux yeux de Peyrelevade.

     

    Pour le reste, dit le professeur d'économie, auteur du Capitalisme total, « il faudra remettre les Français au travail ». Championne de la productivité calculée à l'heure, la France est dernière de la classe des grands pays en termes de productivité par tête d'habitant, « parce que les Français ne travaillent pas assez ». C’est 30% de moins que les Américains. Quant au chômage, c'est avant tout un problème de formation. De charges aussi qui pèsent exagérément sur les entreprises. Peyrelevade propose de les financer par des prélèvements directs sur les revenus et fait feu sur le projet sarkozyste de TVA sociale.

     

    Troisième facteur des années de chômage, le baby boom de l'après-guerre qui heureusement va prendre fin. Déjà plusieurs secteurs de l'économie, le bâtiment, la restauration sont en panne de main-d’oeuvre qualifiée. Quant à la mondialisation, ce n’est pas un mal nécessaire, c’est un bienfait qui tout au plus pourrait être ça et là tempéré. « On en peut pas tolérer que trois milliards d’êtres humains vivent avec deux dollars par jour. »

     

    Sur le plan international, il faudra taxer les carburants des navires et des avions qui naviguent franc d'impôt et même franc d'impôt sur les sociétés, ce qui donnera un petit coup de frein à la mondialisation, bonne par ailleurs. Il faudra réguler la « prétention insensée » des actionnaires qui continuent de réclamer des rendements de 15% sur fonds propres, impossible à réaliser à long terme, en relançant l'épargne salariale. Il faudra harmoniser la fiscalité ou plutôt il faudrait car Peyrelevade ne croit pas trop pouvoir écorner la souveraineté nationale à ce sujet: « Avant de viser la Suisse (pas un mot direct sur la concurrence fiscale), mes amis socialistes feraient bien de s'en prendre au statut fiscal des non résidents sur la place de Londres. »

     

    Sur le long terme, la vieille Europe, qui fait aujourd'hui jeu égal avec les Etats-Unis (chacun environ un quart de la richesse mondiale), sera dans 50 ans devancée par la Chine, qui sera redevenue la première puissance économique du monde (comme au XVIIIe siècle avec 28% du PNB mondial). Suivie des Etats-Unis (25%) et de l'Europe, dont le PNB ne pèsera plus que 17%, autant que celui de l'Inde.

     

    Et le pétrole? Peyrelevade affiche une foi inébranlable: « On aura trouvé à le remplacer par d'autres sources d'énergie! » Et la gouvernance mondiale? « Il faut créer une OME (organisation mondiale de l'environnement) dotée, comme l'OMC, de pouvoirs de sanctionner ceux qui ne respectent pas les règles. » Et l'OIT devrait-elle aussi pouvoir sanctionner les entreprises qui emploient des enfants? Sur ce point la conviction de gendarmer le monde de l'inspirateur de la politique économique du candidat démocrate-chrétien français fut plus molle. « A partir de quel âge peut-on parler de dumping social? »

  • La vérité? sur le CEVA

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    Sur fond de tournesols (comme la girouette suit le vent, le tournesol suit le soleil) les pro CEVA sortent la grosse artillerie: laveritesurceva, un site internet et une pleine page de pub dans Tout l’immobilier. Tout ça pour asséner de soi-disant vérités qui sont autant de vrais mensonges. Deux exemples

     

    «CEVA est inscrit depuis la fin du 19e siècle dans l’histoire de Genève. En effet l’inauguration de la ligne Annemasse - Eaux-Vives remonte à 1888. En 1912, une convention engage la Confédération, le canton de Genève et les CFF à réaliser le raccordement de Cornavin aux Eaux-Vives. Les aléas de l’histoire du 20e siècle empêche la réalisation dans les temps de cette liaison. En 1941, commence la construction du tronçon Cornavin – La Praille. Il faudra attendre l’an 2000 pour que le dernier tronçon de CEVA se réalise. Un siècle plus tard, le tracé reste toujours pertinent. Comme tout RER, il traverse le centre-ville pour rayonner dans tout le bassin genevois. Il s’articule autour de pôles multimodaux et de zone en cours de requalification comme la Praille et les Eaux-Vives qui deviendront de nouveaux quartiers urbanisés avec des logements et des activités. En outre ces quelques kilomètres de liaison entre la Praille et les Eaux-Vives seront réalisés presque entièrement en souterrain afin de combiner discrétion et efficacité.

     

    Ainsi ce qui était vérité en 1888 et 1912 devrait l’être en 2007 ? Les "aléas de l’histoire" ont bon dos. En fait, jamais les raisons de construire la liaison La Praille Eaux-Vives ne se sont imposées. Un siècle est passé et le tracé resterait pertinent ? Quel aveuglement! Uniquement motivé par les sous de Berne?

     

    Le barreau sud reliant la Praille au pied du Salève drainerait davantage de population, de Vallery à Cluse vers le centre ville que le CEVA. Et pour bien moins cher. Plus ambitieux, mais ce mot est banni du discours politique genevois, le projet d’une traversée de la rade ferroviaire et autoroutière apparaît aujourd’hui comme le seul capable de répondre au défi de mobilité du XXIe siècle.

     

    Quand au second argument (citation ci-dessous), il démontre à l’évidence qu’il n’y a pas besoin de dépenser 1,5 milliard (pour creuser le CEVA, facture qu’il faudra bien doubler pour réhabiliter le réseau ferré de la Haute-Savoie) pour construire la ville en ville. Les habitants de la gare des Eaux-Vives qui travailleront en ville n’auront que faire du CEVA. Et ceux qui travailleront dans les zones d’activités du canton non plus sauf évidemment celle de la Praille.

    Efficace, utile le CEVA? Pas un chiffre pour nous le démontrer. Nous sommes désinformer ? Oui, mais qui désinforme ?

     

    Dans le quartier des Eaux-Vives, 4,4 hectares seront aménagés. A la Praille 10 hectares vont permettre la création de logements et d’activités. A Chêne-Bourg, autour de la gare, 3 hectares offrent également de nouvelles possibilités d’aménagement. La gare d’Annemasse, elle aussi, fait l’objet d’une importante réflexion urbaine qui s’inscrit dans le rayonnement de CEVA. Le projet Etoile d’Annemasse prévoit l’aménagement d’une quinzaine d’hectares de friches. Ces friches ferroviaires qui vont être urbanisées permettent de rendre de l’espace au territoire genevois. CEVA les rend accessibles efficacement en combinant un RER avec les autres modes de déplacement, comme des P+R, des boucles de trams, des bus, des parcs pour les deux roues ou des cheminements piétonniers.