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  • L’évêque de Genève et le diable

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    Les catholiques de Genève Sud avaient rendez-vous ce dimanche sur le pré pour une messe bon enfant et importante. Un peu plus de 250 fidèles ont assisté à la cérémonie présidée par Pascal Desthieux, bras droit de l’évêque de Genève, Charles Morerod, établi à Annecy depuis son expulsion au XVIe siècle, puis à Fribourg depuis 1819. 250 fidèles, c’est plus qu’on en attendait mais moins que trois pour cent des baptisés de la région.

    Le point d’orgue fut l’inauguration officielle de la nouvelle unité pastorale qui réunit désormais sous l’administration de l’abbé Elie Maomou, débarqué de Guinée Conakry il y a deux ans, les paroisses de Carouge et des Acacias et celles de Veyrier, Troinex et Compesières.

    Au menu, le diable, cité dans le Livre de la sagesse, première lecture du jour. Mais le malin se fit discret et resta confiné dans le Livre, rédigé 30 ans avant notre ère si j’en crois les clés de lecture du magazine Prions.

     

     

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  • Trop de concurrence, trop de journaux

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    E5EFD1D0-3E81-41B2-9BA3-D073FD6E823C.jpegLire est un travail, avait écrit Ignacio Ramonet, dans un éditorial du Monde Diplomatique*. Lire prend du temps et de l’énergie. C’est en effet un travail si, de surcroît, la lecture appelle des réflexions, suscite des questions, invite à les noter dans un carnet, à les partager sur les réseaux, au café, au téléphone, dans un blog, comme naguère dans une correspondance épistolaire. Ce temps qui fuit n’est alors plus disponible pour la lecture des journaux classiques. C’est là, associé au prix devenu prohibitif des abonnements en comparaison avec les nombreux jukebox musicaux  et cinématographiques, sans parler des jeux vidéos, une des principales raisons sans doute de la lente mais inexorable disparition de la presse quotidienne. A quelques notables et heureuses exceptions-près.

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  • Un journal suisse romand disparaît

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    C6AD0528-F13D-483A-A372-DE4F34281C4A.jpegÉdito, le magazine suisse des médias comme il se sous-titre, qui est l’organe du syndicat des médias et de la communication, consacre son édition no 2 de cette année, diffusée en juin, au journalisme local, tandis que les Chambres votent 178 millions dans le cadre de la révision de la loi sur les médias* et que le Conseil des Etats met le journalisme d’investigation sous la menace d’un recours accru à l’interdiction anticipée de publication par voie judiciaire**, tout cela sur fond de polémique sur la neutralité perdue des journalistes.

    Thèse principal, le journalisme local est mort sauf exception. Au banc des accusés, les grands éditeurs qui ont rapatrié les rubriques non locales au centre, soit à Zürich et à Lausanne, et qui désormais dictent à leur rédaction locale de rédiger des papiers pouvant être lus sur une vaste portion du territoire national. Autant dire que les compte-rendus des conseils communaux ou municipaux et même des Grands Conseils des petits cantons, qui n’intéressent qu’un lectorat local, risquent de passer à la trappe. Rebref, c’est la démocratie qui est en danger.

    Ce choix de la focale - l’audience - détermine en effet en bonne partie le choix des news dans un canard. Seuls les nouvelles les plus sexys, capables de soulever la paupière de lecteurs devenus paresseux et adipeux trouveront place dans les pages des quotidiens par ailleurs toujours plus minces. 

    Ambiance plombée donc pour Édito, qui affiche en couverture le monde d’avant: des liasses de journaux fraîchement sortis de presse. Et voilà que j’apprends la mort de Domaine public. Le magazine des socio-démocrates suisses meurt au combat après 58 ans de bons et loyaux services. 

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