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Green Future Index et nos SI genevois

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BD9395F6-D553-46DC-8692-889CE0E57A67.jpegQu’on ne s’y trompe pas nos SI n’ont rien à voir avec Laudato Si, qui fit un temps de François un pape vert malgré son grand âge. Quoique le ci-devant directeur général de notre régie cantonale de l’électricité, protégée de la concurrence, ne manque pas une occasion d’expliquer aux consommateurs genevois, qui n’ont pas d’autres choix, combien son entreprise est exemplaire en environnement, comme employeur, comme donneuse de leçons aussi. Bref louez soi nos SI et emprunter ses voies éclairées *. 

Nos SI sont donc verts, foi de leurs contrats qui excluent l’importation de tout électron nucléaire. Sauf que cette exclusivité genevoise condamne les autres consommateurs, suisses et européens, à se satisfaire forcément des électrons atomiques. Pas très solidaires nos SI.

Qu’importe, puisqu’on est assez riche pour s’offrir des électrons bios, pourquoi s’en priver. D’autant que le marketing des SI multiplie les actions qu’on ne qualifiera pas de greenwashing mais qui y ressemblent furieusement. Le journal de notre régie est un bel exemple de lavage de cervelle. Il est vrai que demain sera solaire et éolien et géothermique et frugal aussi, car le plus grand gisement d’énergie, c’est encore de ne pas en consommer. Et nucléaire encore pour les pays qui ne peuvent pas s’en passer.

Le directeur général des SI utilise son blog Ėnergie positive, hébergé aussi sur le forum de la Tribune, pour promouvoir sa bonne parole. Son dernier billet envoie une volée de bois vert à notre pays classé 19e par le Green Future Index du prestigieux MIT (le rapport). And the winners are:  L’Islande, la Norvège et le Danemark. 

Christian Brunier tait le nom du quatrième de ce ranking. Dame, il s’agit rien moins que de notre voisin, la France, qui décroche la médaille en chocolat grâce à son parc de centrales atomiques et à ses promesses de verdir ses sources énergétiques. (In Géo: pourquoi la France est quatrième?)

La Suisse est donc 19e. Ce qui ne plaît pas du tout à notre directeur général qui réclame des mesures fortes et une remontée au 4e ou 5e rang illico.

Sauf que les Islandais sont sur leur île moins nombreux que les Genevois sur leur péninsule et dorment sur des volcans et des geysers, bref une surproduction d’énergie géothermique.

Sauf que les Norvégiens vivent au pays des barrages et de la rente pétrolière de la mer du nord, dont l’index du MIT ne doit pas décompter le poids en CO2. Le Danemark lui (avec le Groenland) est un pays de vent et d’éoliennes. Sur ce plan, les SIG ont démontré leurs errances coûteuses à vouloir planter des moulins à vent sur les crêtes du Jura ou dans le gros de Vaud. Quant à la chaleur pompée du lac, le projet en vaut-t-il la chandelle?

E8E7ACF3-A3BC-4C58-B8B8-BA881E3B72FA.jpegLe "Green Future Index" est bâti sur cinq critères principaux, analyse critique France Info: les "émissions de gaz à effet de serre", la "transition énergétique", la "société verte", "l'innovation propre" et la "politique climatique". Ceux-ci sont pondérés et compilés pour aboutir à un score global, qui donne le classement général. La Suisse se classe cinquième grâce à une croissance à faible production de gaz à effet de serre. 

* Il n’y a juste que les poissons et les pêcheurs à ne pas apprécier l’action des SI qui, a-t-on appris récemment, dont les barrages producteurs d’électrons verts dépeuplent le Rhône de sa faune alieutique. 

Commentaires

  • Dans une logique verte, le nombre de personnes à un endroit ne doit pas dépasser la limite pour garder l'indépendance énergétique et alimentaire.
    La croissance de la population en Suisse fait qu'elle sera toujours dans la médiocrité verte, puisqu'elle doit importer. Particulièrement Genève.

    La Suisse verte est un mythe comme Tell pour ce pays surpeuplé.

    En Suisse, il y a une incohérence entre réalité et vision verte.

  • Réponse à Motus
    J’ai reçu ce commentaire signé d’un anonyme qui de surcroît envoie son mot d’une adresse courriel sans issue. Je le partage néanmoins ici car il m’inspire une réponse. J’espère que son auteur se reconnaîtra et que j’aurai le plaisir de faire sa connaissance:
    « Dans une logique verte, le nombre de personnes à un endroit ne doit pas dépasser la limite pour garder l'indépendance énergétique et alimentaire. La croissance de la population en Suisse fait qu'elle sera toujours dans la médiocrité verte, puisqu'elle doit importer. Particulièrement Genève. La Suisse verte est un mythe comme Tell pour ce pays surpeuplé. »
    Son auteur craint donc la surpopulation ce qui n’est pas une crainte uniquement d’extrême-droite. Rufin avait raconter dans le parfum d’Adam la saga terroriste d’un groupe de (per)verts qui volent une souche virulente de variole en Pologne pour infecter l’eau des favélas du Brésil selon le principe que les pauvres sont plus faciles à décimer que les riches qui eux sont déjà démographiquement en voie de réduction.
    A part ça, voici don le message que j’ai adressé à ce correspondant fantôme: Votre commentaire me laisse songeur. A moins de répartir également les 7,5 milliards d’humains sur l’ensemble des zones habitables voire cultivables de la planète, je ne vois pas comment résoudre votre équation (objection). Une autre façon de la résoudre est d’y afficher de nouveaux paramètres, tels les usines à insectes et larves alimentaires, la production de denrées protéinées sans recours aux animaux traditionnels et la réduction du gaspillage à la production et à la consommation.

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