Si vous ne l'avez pas vu, précipitez-vous sur le dernier "Pardonnez-moi". Notre cher (un peu trop lisse et trop bien costumé) Darius y interviewe un Federer de l'industrie automobile, Carlos Tavares. L'homme est un grand patron qui n'utilise pas la langue de bois.
Exemple: Le gazoil va disparaître? Les politiques ont pris la responsabilité de donner des réponses scientifiques et de favoriser la mobilité électrique. Il faudra qu'on s'en souviennent dans quelques années. Dixit Tavares.
Présenté comme un "psychopathe de la performance", le grand patron de Peugeot (Citroën et Opel) - 220'000 employés - est resté portugais - du genre des aventurier du XV et XVIe siècle, car on ne choisit pas son lieu de naissance.
Il voit la voiture autonome débarquer d'ici 2020 à 2025 et ne parle pas de voiture ni d'automobile mais d'objet mobile qui sera à zéro émission, entièrement connecté et assurera un continuum entre l’environnement du bureau et de la famille...
Il n'est pas tendre avec la vieille Europe et les bobos qui la gouverne. J'ai retenu deux mots: la démagogie sociale qui frappe et affaibli le continent. Et une politique sociale durable est indissociable d'une économie prospère.
Une évidence? Pas tant que ça quand on pense aux slogans électoraux de certains partis qui promettent le lune aux Genevois (mais pas la fusée pour y aller).