Un collègue me signale la nouvelle. Publiée par le New York Time, relayée par un blogueur du journal Le Monde et quelques autres médias: "Le pétrole a pratiquement disparu de la surface du Golfe". Le titre exact est que le pétrole disparaît rapidement. Ce qui n'étonne pas le scientifique qui sommeille en moi.
Si les bactéries semblent avoir fait leur beurre du cacao hydrocarburé, les poissons et les autres espèces plus complexes ont passé un sale quart d'heure. Reste que cette catastrophe n'est pas la fin du monde du Golfe du Mexique. Pas plus que les feux de forêts sont la mort des forêts et le réchauffement climatique la fin de l'homme sur terre.
Évidemment pas de quoi dédouaner BP et ses erreurs. Et pas de raisons non plus pour ne rien faire et ne pas sanctionner les manquements aux règles élémentaires de la préservation de la vie sur cette planète. Le réchauffement climatique est bien moins préoccupant que la bombe D ou que l'épuisement des énergies fossiles, cet épuisement tarira d'ailleurs la principale source du réchauffement. On ferait donc mieux d'être économe en pétrole que grand prêtre en effet de serre.
Le New York Times livre plein de nouvelles et de compléments multimédias sur la catastrophe. Qui n'a sans doute pas fini d'assécher les encriers. Sous le billet du journaliste blogueur indépendant Matthieu Auzanneau se développe un long débat qui porte notamment sur la distinction entre le pétrole et les sucres: une histoire d'hydrogène, de carbone et d'oxygène. Intéressant.
Commentaires
La fin de l'homme sur terre ? Sans doute pas. Sauf que ceux qui survivront seront forcément les mutants que nous sommes tous en train de devenir. Brrrr ...
"Le pétrole a pratiquement disparu de la surface du Golfe", vous devriez savoir que cela s'apparente à de la propagande!
Je n'en crois évidemment pas un mot!
C'est bien le but des dispersants utilisés que de faire couler le pétrole afin qu'il ne soit plus visible en surface. Il s'agit en fait d'un problème supplémentaire, car ces dispersants sont encore plus nocifs pour la faune que le pétrole lui-même.
Autrement, dire que les poissons, oiseaux et autres dauphins qui ont péri ont "passé un mauvais quart d'heure", quel merveilleux euphémisme pétropathe !